Journée de la réconciliation à Agboville : Le préfet recommande le challenge citoyen

Grande place - photo par Carcelle in panoramio.com

Agboville, 30 oct (AIP)- Le préfet de la région de l’Agnéby et du département d’Agboville, Bako Digbné Anatole Privat, a appelé samedi les populations ivoiriennes à relever le challenge de la paix et la réconciliation nationale.

Lors de la célébration de la journée nationale de la réconciliation par le sport (REPAS), à Agboville (85 km d’Abidjan), le préfet a exhorté ses administrés et toute la Côte d’Ivoire à épouser ce « challenge », afin de vivre ensemble dans la discipline et les règles sociales.

Pour y parvenir, Bako Privat recommande à chaque citoyen de « laisser fleurir » en lui la paix et la réconciliation.

Le préfet de région a aussi demandé aux ivoiriens d’œuvrer ensemble pour faire disparaître les méfiances et rancœurs de leur esprit tout en encourageant chacun à semer la graine de l’amour et à renforcer la paix autour de soi.

Aux centaines d’Agbovillois qui avaient effectué le déplacement au stade municipal et à l’ensemble des responsables des structures déconcentrées et décentralisées de l’Etat, le représentant du chef de l’Etat a rappelé que la fin de la guerre ne signifie pas forcément la résolution définitive de la crise.

« Si avec la fin de la crise postélectorale, les ivoiriens peuvent espérer que la guerre est finie, la paix et la réconciliation ne sont pas encore gagnées, tant les meurtrissures à cicatriser à jamais sont nombreuses », a indiqué le préfet d’Agboville.

L’autorité préfectorale a donc encouragé les ivoiriens à faire en sorte que la guerre finisse définitivement dans la tête des citoyens.

Pour lui, la paix et la réconciliation ne sont pas « automatiques », mais le fruit d’un travail préalable d’éducation à la paix, de tolérance et d’acceptations mutuelles.

Au-delà des actes et actions institutionnels, Bako Privat a apporté son soutien à une démarche foraine, démocratique et participative de toutes les couches sociales.

Le préfet a donc salué le concept de la réconciliation par le sport, parce que, a-t-il relevé, le sport, un puissant facteur de rapprochement, de fraternité et de cohésion sociale par sa popularité, est certainement un élément catalyseur de cette réconciliation.

C’est le temps de bâtir un « vouloir vivre collectif », ferment d’une véritable unité d’esprit aux fins de développer la Côte d’Ivoire, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le directeur régional des Sports et loisirs de l’Agnéby, N’Guessan Sanito, a fait observer que cette journée est un espace de solidarité et de réconciliation sociale, pour faire tomber les barrières socio-psycho-religieuses et aussi pour promouvoir la pratique du sport pour tous.

Un cross populaire (filles et garçons), des démonstrations d’arts martiaux et des rencontres de football entre acteurs politiques notamment, ont meublé cette journée de réconciliation à Agboville.
(AIP)
Dd/kp

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