Déclaration du Collectif des Patriotes victimes de la force française Licorne en 2004

EVENEMENTS DE NOVEMBRE 2004 EN CÔTE D’IVOIRE – SEPTIEME COMMEMORATOIN DECLARATION DU COPAVIL (Collectif des Patriotes victimes de la force française Licorne)

Considérant

que les 06, 07, 08 et 09 Novembre 2004, l’Armée française stationnée en Cote d’Ivoire sous l’appellation de « Force Licorne » a ouvert le feu avec des armes de guerre (tanks, chars, fusils d’assaut, hélicoptères de combat,) sur les populations civiles ivoiriennes manifestant les mains nues ; Que ces fusillades d’un autre temps ont fait de nombreuses victimes dont: une centaine de morts 2549 blessés plus de 300 handicapés à vie

Considérant

que ces tueries de la force militaire française Licorne se sont opérées sur plusieurs sites, aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays: sur les deux ponts Félix Houphouet Boigny et Charles de Gaulle de la ville d’Abidjan: bombardements d’hélicoptères de la force licorne française sur les populations civiles. devant l’hôtel Ivoire d’Abidjan: tirs à balles réelles provenant de fusils d’assaut et de chars de la force licorne française sur les populations civiles à l’aéroport d’Abidjan Port-Bouët: tirs à balles provenant des chars de la force licorne française sur les populations civiles devant la base militaire française du 43ème BIMA: tirs provenant des chars de la force licorne française sur les populations civiles au corridor de Gesco à Yopougon: tirs provenant des chars de la force licorne française sur les populations civiles à Songon au nord d’Abidjan: tirs provenant des chars de la force licorne française sur les populations civiles aux corridors de Duékoué et de Guessabo, à l’ouest du pays: tirs provenant des chars de la force licorne française sur les populations civiles

Considérant

que suite à ces tristes et douloureux évènements, un Collectif baptisé Collectif des Patriotes Victimes de la Licorne (COPAVIL),est né en 2005 et réorganisé en 2008 pour défendre les droits moraux et patrimoniaux des victimes et de leurs ayants-droits ;

Considérant

que le COPAVIL s’inscrivant dans la droite ligne des accords de paix de Ouagadougou et du Nouveau-partenariat entre la France et la Cote d’Ivoire pour
des relations saines, avait par la voie de son Avocat-conseil, Madame Bourthoumieux, adressé à Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République
française, en janvier 2010 une proposition de règlement à l’amiable de ce douloureux contentieux

Considérant qu’après avoir accepté

le principe d’un tel règlement et renvoyé le dossier au Ministre de la justice, Garde des sceaux du gouvernement français de l’époque, madame Alliot -Marie, les autorités françaises malgré les promesses faites par le Secrétaire général de l’Elysées de l’époque, monsieur Claude Guéant lors de sa visite officielle en COTE d’IVOIRE au mois de mai 2010, n’ont toujours pas donner suite à notre requête

Considérant

que sept (07) ans après ces événements de novembre 2004, les victimes françaises des mêmes évènements ont reçu dédommagement ou début de réparation de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire à hauteur de plus de cinquante (50) milliards de Francs CFA, et la réhabilitation des établissements scolaires français à Abidjan à hauteur de quatre (4) milliards de FCFA ;

Considérant

que la France, réputée être la patrie mère des Droits de l’Homme et de libertés dans le monde entier, doit enfin assumer toutes les exactions et atrocités commises en Côte d’Ivoire par son armée, la force Licorne ;

par ces motifs: Le Collectif des Patriotes victimes de la Licorne (COPAVIL) :

1
Déclare que les tueries de la force française Licorne en Cote D’Ivoire sont constitutifs de crimes contre l’Humanité ;

2
Demande vivement que les autorités françaises répondent de leurs actes devant le peuple ivoirien et devant la communauté internationale.;

3
Que l’Etat français octroie aux victimes réunies au sein du COPAVIL et à leurs ayants-droits, la juste réparation des préjudices inestimables à eux causés par la force militaire française Licorne

4
Exige que toute la lumière soit faite sur les événements de novembre 2004 en Côte d’Ivoire, notamment sur le bombardement du camp de Bouaké, élément déclencheur de ces tueries, sur les exactions de la force militaire française Licorne sur les populations civiles manifestant les
mains nues pour défendre les Institutions de la République et la souveraineté nationale de leur pays ;

5
Le COPAVIL se réserve le Droit, de porter plainte contre l’Etat français devant les tribunaux nationaux et internationaux.

Fait à Abidjan, le 8 Novembre 2011

Pour le COPAVIL

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