La Côte d’Ivoire prévoit une hausse de sa production électrique annuelle de 150 Mwh pour les 10 ans à venir

Le président de l'ARREC, El Hadj Ibrahima Thiam

Abidjan, 23 nov (AIP) – La Côte d’Ivoire prévoit une augmentation de sa production électrique annuelle de 150 Mwh sur les dix prochaines années, dans le cadre de sa stratégie de développement du secteur de l’électricité aux fins de respecter ses engagements au plan régional.

« La Côte d’Ivoire entend jouer son rôle au plan régional et constituer un marché régional de référence en matière d’énergie électrique », a indiqué le directeur du cabinet du ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Noël N’Guetta, à l’ouverture, mardi, du deuxième forum sur la régulation régionale du secteur de l’électricité de la Cedeao.

Plusieurs projets sont envisagés, notamment l’acquisition d’une centrale thermique tampon de 100 Mwh en 2012, la réalisation de la troisième phase d’Azito prévue en 2013, la phase 4 de Ciprel avec une augmentation de 222 Mwh qui pourrait être réalisée en 2014, et la mise en production du barrage hydraulique de Soubré, d’une capacité d’environ de 275 Mwh, à l’horizon 2015-2016, a-t-il expliqué.

Pour le président de l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la Cedeao (ARREC), El Hadj Ibrahima Thiam, la Côte d’Ivoire constitue un maillon essentiel dans le processus d’intégration énergétique de la sous-région, pour avoir été à l’avant-garde de toutes les actions significatives qui ont marqué le développement du secteur de l’électricité du continent.

« Ce forum est une nouvelle étape dans le processus d’intégration sous-régionale », a souligné, pour sa part, le directeur général de l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’électricité (ANARE), le Pr Assi Bénié, qui a encouragé les experts à s’impliquer dans l’édification du système d’échange énergétique.

Quant au représentant de l’Agence française de développement (AFD), Alain Ries, il a rappelé l’engagement des bailleurs de fonds, particulièrement l’Union européenne, à poursuivre leur accompagnement financier.

Il a toutefois évoqué la question de la pérennité de l’ARREC et de son budget, tout en invitant les opérateurs électriques nationaux à concrétiser leurs engagements à participer à son fonctionnement.

Ce second forum, après celui du lancement officiel de l’ARREC tenu les 9 et 10 novembre 2010 à Accra, au Ghana, s’achève ce mercredi.

Face à la situation de déficit d’électricité généralisé qui entraîne, dans les Etats membres de la Cedeao, des délestages et coupures intempestifs qui perturbent le confort des populations et les activités économiques, les chefs d’Etat ont mis en place, en décembre 1999, le système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (EEEOA) dont la mission est de résorber le déficit d’électricité par la réalisation d’interconnexions électriques et le développement d’échanges d’électricité entre les Etats membres de la Cedeao.

C’est dans ce cadre qu’ils ont adopté, en 2003, le protocole sur l’énergie qui « établit un cadre juridique destiné à promouvoir une coopération, à long terme, dans le domaine de l’énergie, fondée sur la complémentarité et les avantages mutuels, en vue d’augmenter l’investissement dans le secteur de l’énergie et de développer le commerce de l’énergie dans la région de l’Afrique de l’ouest ».

L’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la Cedeao (ARREC) a été créée en 2008 par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement pour promouvoir un cadre de régulation transparent, stable et harmonisé dans la région, en vue d’assurer le maximum de bénéfices aux consommateurs d’électricité.

L’ARREC entend promouvoir la coopération, l’échange d’information et l’assistance entre les organes de régulation des Etats membres de la Cedeao en offrant une plateforme permanente de discussions aux régulateurs de la région.

Elle mène ses activités, en étroite coopération avec les acteurs de l’énergie dans la région, dont le secrétariat général du système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain, dans le but de mettre en place un marché régional de l’électricité au sein de la Cedeao.

Le siège de l’ARREC se trouve à Accra au Ghana. Elle est dirigée par le Sénégalais El Hadji Ibrahima Thiam.
(AIP)
Kkf/kp

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