Certification de l’aéroport d’Abidjan: Le dispositif de sûreté et sanitaire testés

Aéroport international Félix Houphouët Boïgny d’Abidjan Port-Bouët. Il est 16 heures Gmt ce mardi de mois de novembre 2011. Le Commandant de bord d’un vol long courrier en provenance d’un pays d’Asie du sud est signalé à la tour de contrôle de ce qu’un passager présente des signes évocateurs d’une maladie grave et contagieuse qui sévit ces derniers temps à travers le monde. Immédiatement, les autorités aéroportuaires sont saisies. L’information est répercutée aux autorités sanitaires et autres structures compétentes dont le Samu et l’Institut national d’hygiène publique (Inhp). Le niveau d’alerte est placé au rouge. Sur le tarmac de l’aéroport, des dispositions sécuritaires sont prises. La gendarmerie aéroportuaire, ainsi que l’armée de l’air et les Sapeurs pompiers sont mis à contribution. La zone est entièrement bouclée. Quelques minutes après, l’oiseau volant s’immobilise. Les médecins de l’Insp et leurs collègues du Samu et ceux de l’aéroport, avec des tenues spéciales montent à bord de l’engin avec une civière. Le sujet suspect grelotte. Il vomit et tousse. Quatre de ses compagnons de voyages présentent plus ou moins ces mêmes signes. Parce qu’ils ont été contact direct avec lui. Le suspect est neutralisé et extrait de l’avion. Son cas est jugé critique. Il est donc conduit immédiatement dans l’ambulance stationnée au bas de l’échelle de coupée. Destination, le service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire (Chu) de Treichville, avec une brève escale au service de santé de l’aéroport. Où, des prélèvements ont été faits pour les envoyer à l’Institut Pasteur d’Abidjan pour confirmer ou infirmer le virus de cette maladie contagieuse. Les quatre autres passagers, les compagnons d’infortune du passager suspect, ils sont mis en quarantaine pour voir l’évolution de leur situation. Quant à l’avion qui doit poursuivre son voyage et le matériel ainsi que ceux qui ont mené cette opération qui est en faite une simulation sont désinfectés par les services compétents de l’aéroport d’Abidjan. En réalité, selon les Docteurs Tano Koutouan et Coulibaly, respectivement Médecin chef à l’Autorité nationale de l’aviation civile (Anac) et chef de surveillance à l’Institut national d’hygiène publique (Inhp), cette simulation vise à tester le matériel aéroportuaire mais surtout sanitaire de la Côte d’Ivoire contre la grippe pandémique A (H1N1). L’objectif est selon eux, d’harmoniser d’une part, les actions dues à une menace due à un nouveau virus grippal, et déterminer les niveaux de responsabilité de chaque structure dans la riposte contre un nouveau virus grippal. D’autre part, les experts aéroportuaires et sanitaires veulent à travers cette opération identifier les écarts possibles entre la théorie et la pratique et diffuser le plan d’intervention contre la grippe pandémique. L’autre élément fondamental, c’est que, cette opération est le prélude à l’évaluation au mois de mars 2012 de l’aéroport international Félix Houphouët Boïgny dans le cadre de sa certification. Pour un premier test, l’opération é été une belle réussite. Puisqu’elle s’est déroulée dans le temps prévu par ses initiateurs. A rappeler que l’aéroport d’Abidjan est le quatrième à être évalué après Abuja (Nigéria) Johannesburg (Afrique du sud) et Bamako au Mali par les instances internationales aéroportuaires.

Joseph Atoumgbré
Le Temps

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