Côte d’Ivoire: le PDCI inquiet de son avenir avec le RDR

RFI/Norbert Navarro

Après avoir mené campagne séparée pour les élections législatives du 11 décembre 2011, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des républicains (RDR) voient une nouvelle fois leur relation se distendre. Le mauvais score du PDCI, qui a obtenu 77 sièges contre 94 dans la précédente législature inquiète les militants. Ceux-ci espèrent toujours voir leur leader, Henri Konan Bédié occuper le poste de Premier ministre comme convenu il y a un an avec leur allié, lors de la présidentielle qui a vu l’élection d’Alassane Ouattara.

Après l’affaiblissement de l’alliance avec le Rassemblement des républicains (RDR) au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et le mauvais score du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) aux dernières législatives, ils sont une cinquantaine de jeunes du parti d’Henri Konian Bédié à exprimer leur désarroi.

Pour Ghislain Laore Tchelbi, secrétaire national adjoint de la jeunesse du PDCI, il est temps que le parti tire les leçons de ce scrutin : « Aujourd’hui, nous pensons qu’il est à même de dresser le bilan, et des présidentielles et des législatives, et des dix ans d’opposition que nous avons mené dans un congrès régulier pour qu’on réfléchisse pour trouver des nouvelles voies. Bien sûr, cela sous-entend de nous entendre autour d’un nouveau leader et un nouvel objectif ».

Ces jeunes dénoncent des fraudes lors des dernières législatives et s’inquiètent des rumeurs selon lesquelles le Premier ministre Guillaume Soro garderait son poste au sein du prochain gouvernement alors que des accords prévoient d’attribuer cette fonction au PDCI : « Je ne sais pas quelle autre forme de compromis on veut faire, mais nous attendons que le futur Premier ministre, issu du prochain gouvernement, vienne du PDCI et que cela soit fait incessamment pour pouvoir mettre la Côte d’Ivoire sur les rails de la démocratie et du développement durable parce qu’on en a les compétences chez nous au PDCI ».

Le remaniement ministériel, pressenti pour le mois de janvier, constitue un nouveau test pour l’alliance RHDP.

Lors des élections législatives du 11 décembre 2011, le RDR d’Allassane Ouattara a obtenu 127 sièges et le PDCI, 77 sièges. En 2000, le RDR avait boycotté les élections après le rejet de la candidature d’Alassane Ouattara par la Cour constitutionnelle. Le PDCI avait obtenu 94 sièges contre 96 pour le parti au pouvoir, à l’époque.

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