Après plus de 120 personnes tuées sur les routes les transporteurs appellent l’Etat au secours

Le président de la coordination des transporteurs et chauffeurs de Bouaké, Monty Diomandé

Bouaké, 28 dec (AIP) – Les transporteurs, chauffeurs et responsables de gares de Bouaké interpellent les autorités ivoiriennes sur le phénomène des braqueurs et ‘coupeurs de route’ qui ont, en moins d’un an, fait plus 124 tués dont 16 chauffeurs sur les routes menant au nord de la Côte d’Ivoire.

Mercredi, au cours d’un point de presse tenu à Bouaké, le président de la coordination des transporteurs et chauffeurs de Bouaké, Monty Diomandé, a noté la recrudescence du banditisme de grand chemin depuis la période postélectorale.

M. Diomandé a fait savoir que les braqueurs continuent de régner en maîtres sur les routes reliant les villes et villages du nord, faisant chaque jour des victimes au sein de la corporation des transporteurs.

Sans ériger des barrières ni arrêter les véhicules, ces malfrats, munis de kalachnikovs, d’armes de type A4 et même de lance-roquettes, arrosent sans sommation les véhicules en circulation et fouillent par la suite les morts, a témoigné Monty Diomandé.

‘’Ce ne sont pas des braqueurs mais de véritables assassins qui ont même bombardé des Dozos (chasseurs traditionnels réputés détenir des pouvoirs mystiques et surnaturels, ndlr) et fait trois morts dans leur rang’’, a-t-il ajouté.

M. Diomandé a indiqué que ces dangereux bandits opèrent nuit et jour à visage découvert, parfois même à trois kilomètres de Bouaké et durant des heures, sans être inquiétés. Pour lui, aller au nord est désormais comparable à ‘’une traversée de l’océan à la pirogue traditionnelle’’.

‘’Ce flot d’agression ne peut continuer’’, a martelé Monty Diomandé qui souhaite une rencontre avec le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, afin de trouver ensemble une solution définitive pour la sécurisation des transporteurs et des citoyens sur les routes du nord.

Malgré les efforts entrepris par les autorités administratives locales pour sécuriser les populations et dissuader les ‘coupeurs de route’ en vue d’endiguer le grand banditisme dans le nord ivoirien, les braqueurs ont jusque-là déjoué toutes les stratégies mises en œuvre pour les appréhender et continuent de sévir.

Ces dangereux criminels, de plus en plus ragaillardis par l’absence des hommes en armes dans les zones nord, prennent plaisir à troubler le sommeil des responsables des gares routières, créent la psychose sur les routes et tuent d’honnêtes citoyens pour s’emparer de leur biens.

(AIP)

nam/cmas

Commentaires Facebook