La disparition de Kieffer resurgit avec le squelette ivoirien

Les analyses du squelette retrouvé vendredi en Côte d’Ivoire seront connues sous trois jours. Elles pourraient relancer l’enquête.

Près de huit ans après sa disparition, le corps de Guy-André Kieffer pourrait avoir été retrouvé.
Ce journaliste franco-canadien a disparu le 16 avril 2004 à Abidjan, alors qu’il enquêtait sur des malversations, notamment dans la filière cacao, dont le pays est premier producteur mondial.

Son épouse, Osange Silou-Kieffer, a indiqué que les résultats des analyses ADN du squelette retrouvé vendredi en Côte d’Ivoire, qui pourrait être celui de son époux, seront connus mardi ou mercredi. Le squelette a été découvert vendredi dans la région d’Issia (environ 360 km à l’ouest d’Abidjan).
Jugeant que la découverte de ces ossements est « une pièce importante du dossier », l’épouse du journaliste a souligné qu’à ce jour « on n’a aucune preuve qu’il a (il) été assassiné. On a toujours cru au 1 % de chance qu’il soit encore vivant ». S’il s’avère que le squelette est celui de son mari, « on ne devra plus gérer un enlèvement mais un assassinat, et entrer dans un processus de deuil », a-t-elle ajouté, soulignant que « l’affaire ne sera pas terminée tant que les coupables ne seront pas punis ».

L’enquête s’orientevers des prochesde Gbagbo

Tout en appelant à la prudence dans l’attente du résultat des analyses, Reporters sans frontières (RSF) s’est félicité que ce soit « la première fois, depuis près de huit ans, que l’enquête va si loin ». « Si les ossements retrouvés sont bien ceux de Guy-André Kieffer, confirmant ainsi que le journaliste a été assassiné et enterré après son enlèvement, il restera à confondre les coupables et les commanditaires. […] Plusieurs personnes citées dans ce dossier et soupçonnées d’être impliquées ne sont pas inquiétées », selon RSF.

L’enquête menée en France s’est orientée vers des cercles proches du pouvoir de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril 2011 après une crise postélectorale de quatre mois, qui a fait quelque 3.000 morts.

lanouvellerepublique.fr

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