Côte d’Ivoire – Sortie de livre Konan Roger Langui signe « Manka talèbo »

« Manka talèbo » ou Chant rituel pour l’Afrique. Tel est la première œuvre poétique de Konan Roger Langui, Docteur en Lettre moderne à l’université de Cocody, fils de Tiébissou. Édité par les éditions Publibook à Paris, cet ouvrage sollicite beaucoup plus l’émotion née de la magie des associations de mots, d’images et de symboles que « la sécheresse d’une certaine rationalité analytique ». Préfacée par le Professeur Titulaire en Sciences du Langage Université de Cocody-Abidjan, Kouadio N’Guessan Jérémie par ailleurs, membre de l’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas Africaines (ASCAD) ce livre consacre par moment, une évocation des forces maléfiques qui, pour le coup, semblent triompher définitivement. Ce premier mouvement, en effet, est une complainte rythmée par la douleur, la résignation, la tristesse et la mort comme en témoignent les « larmes mortifères de Guitrozon » et les « charniers déclinqués de la voûte des nuits », explique Kouadio N’Guessan Jérémie qui a préfacé l’œuvre poétique. La voix sacrée de l’Attougblan se fait lugubre et funeste pour conter les violences qui ont ensanglanté Bouaké, Tiébissou, Sakassou et la Côte d’Ivoire et qui continuent de balafrer l’Afrique. La camaraderie, en ces temps de désolation extrême, bénéficie du soutien de milliers de mains qui lui tiennent la faux. Ce sont celles des « mandibules du songe » et autres « gales de faubourgs ». Le résultat de leur macabre besogne, c’est une «république sanglante qui s’empiffre de viol », ce sont ces « rondes cannibalesques » avides de « chairs cramoisies » dont les victimes les plus remarquables ont nom Thomas Sankara, Norbert Zongo, Jean Hélène… Puis soudain, comme se réveillant d’une nuit de cauchemars, le poète somme l’Attoungblan de chanter d’autres chants, de chanter ce « chant nègre, ce chant rudéral qui pète de siècle en siècle ». Cette œuvre poétique, la première du Dr. Konan Roger Langui sera disponible et dédicacée en Côte d’Ivoire la mi-février 2012. Une oeuvre dont les lecteurs parlent déjà en bien dans l’hexagone.
SERIBA KONÉ

Commentaires Facebook