Abobo – Des ex-combattants volontaires restituent leurs armes de guerre

(AP Photo/Rebecca Blackwell)

Xinhuanet

ABIDJAN – Plusieurs centaines d’ex-combattants qui étaient engagés dans les affrontements armés durant la crise ivoirienne ont procédé mercredi à Abobo (nord d’ Abidjan) à la restitution de leurs armes et munitions.

En file indienne, ces jeunes ont tour à tour déposé des kalachnikov, des fusils d’assaut, des roquettes, des grenades, des munitions et autres types d’armes sous le regard des responsables de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (COMNAT), des agents des forces de sécurité ivoiriennes et des Casques bleus de l’ONU.

Selon le secrétaire de la sous-commission de la COMNAT, le commissaire de police Léon Djokouéhi, l’organisation de cette cérémonie de dépôt volontaire d’armes et de munitions fait suite à une campagne de sensibilisation à l’endroit des jeunes ex- belligérants afin qu’ils s’inscrivent dans le processus de paix en cours dans le pays.

« Le succès de l’opération rejaillira sur la paix à Abidjan et permettra de forger un environnement plus sécurisé », a estimé M. Djokouéhi.

« Il y a encore beaucoup d’armes en circulation, et nous invitons tous les habitants de la commune à s’associer à ces séances de dépôt qui dureront deux jours », a-t-il précisé, assurant que tout a été mis en uvre pour mettre les candidats au dépôt en confiance.

Le représentant de la division Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) de l’Opération des Nations-Unies en Côte d’ Ivoire (ONUCI) Florent Morieux a exprimé l’engagement de la structure à appuyer le processus de paix et de réconciliation en Côte d’Ivoire.

La cérémonie de dépôt volontaire d’armes à Abobo a été précédée des semaines plus tôt d’autres cérémonies à Attécoubé (centre d’ Abidjan) et à Daloa (centre-ouest) où d’autres groupes d’ ex- combattants se sont présentés avec leur arsenal de combat pour les restituer.

A travers la COMNAT, le gouvernement ivoirien entend réaliser un désarmement au service d’une paix durable dans le pays qui a été « fortement » secoué par des crises socio-politiques successives qui ont donné lieu à des affrontements armés.

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Côte d’Ivoire: opération de collecte d’armes par l’ONUCI au nord d’Abidjan

La Division du Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a procédé mercredi 1er février 2012 dans la commune d’Abobo (Nord d’ Abidjan), à une opération de dépôt volontaire d’armes.

Selon le Directeur adjoint de la Division du DDR de l’ONUCI, Ndiaga Diagne, cette opération qui vise à récupérer les armes encore en circulation, entre dans le cadre d’une campagne nationale pour le dépôt volontaire des armes et s’adresse aux civils et à tous ceux qui détiennent de façon illicite ou illégale une arme.

La campagne nationale qui a débuté en juin 2011 a permis à ce jour de récupérer environ 1.000 armes. La précédente qui s’était déroulée au mois de décembre dernier dans la commune d’Attécoubé, avait elle, permis d’entrer en possession de 100 armes.

« C’est une opération qui va de plus en plus avoir de l’ampleur et nous permettre de récupérer les armes qui sont au sein des différentes communes, aussi bien à Abidjan qu’ailleurs. Chaque arme qui est récupérée est un plus, un succès », a-t-il estimé.

Cette opération est menée en collaboration avec les autorités ivoiriennes, la police et la gendarmerie ivoirienne et plus particulièrement la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (COMNAT-CI). Pour son Secrétaire Exécutif, Anzian Kouadja, la collaboration avec l’ONUCI permet de bénéficier de mesures d’accompagnement en termes de formation et d’appui aux activités génératrices de revenus.

Toutefois, pour garantir la confiance et le succès de cette opération volontaire, M. Anzian attend une rapide mise en œuvre de ces mesures. « Je lance un appel à l’ONUCI pour que ceux qui on déjà déposé les armes puissent rapidement bénéficier de ces mesures de telle sorte que cela puisse inciter les autres à venir le faire, parce que beaucoup pensent que ce n’est pas une réalité », a-t-il indiqué.

Source: ONU

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