La crise postélectorale ivoirienne a déchaîné et continu de déchainer les passions au sein de la société camerounaise. Les prises de position des intellectuels Camerounais n’ont laissé personne indifférent. Un comité de soutien à Laurent Gbagbo, «SOS Côte d’Ivoire», comprenant une vingtaine de personnalités de la société civile, avec comme porte-étendards la journaliste Henriette Ekwé et l’avocat Charles Tchoungang a été mis sur pied. La dernière sortie est celle du cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de Yaoundé.
Cet acharnement des camerounais sur la vie politique ivoirienne commence à ne plus être du goût des partisans de Alassane Ouattara l’actuel Président de la République.
Ali Doumbia étudiant et militant du RDR (parti politique de Allassane Ouattara martèle :
« Que les Camerounais s’occupent de leur oignon et laisse les ivoiriens tranquille. Ce ne sont ni la France ni les USA encore moins l’ONU qui ont voté le Président, ils n’ont fait que soutenir la volonté du peuple ivoirien telle que exprimée dans les urnes le 28 Novembre 2010. Au lieu de se préoccuper à trouver qui a gagner la présidentielle ivoirienne de 2010. Nos frères Camerounais gagneraient à s’occuper de leur propre vie politique qui n’est d’ailleurs pas un exemple. En effet ce la fait 30 ans bien compté que Paul Biya est au pouvoir dans leur pays. Ces soit disant intellectuels Camerounais ont les foutaises, notre Président n’a aucune leçon de démocratie à recevoir d’eux au lieu d’être excités par la politique ivoirienne, qu’ils installent d’abord la démocratie chez eux ».
Soro Jean, journaliste pro-Ouattara contre attaque le Cardinal Tumi :
« J’ai lu avec effarement la transcription de l’interview de son Emminence le Cardinal Tumi avec Christophe Boibouvier sur RFI. Le Prélat y annonce que Gbagbo a gagné les élections en Côte d’Ivoire. Comme preuve, il a demandé a un Evèque, oui vous avez bien lu, « UN » évèque. Et ce dernier lui a dit que c’était Gbagbo qui avait gagné. C’est un peu léger comme argument. Face à une Commission indépendante, face à un système de certification, face à une facilitation et à bien d’autres acteurs qui ont tous reçu copie des PV, on nous oppose la voix d’un évêque. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on aura un Pape noir. Si en plus je vous dis que Mgr Tumi avec tout le respect que je lui dois est, à 81 ans, Archevêque émérite de Douala, ça doit nous aider à le comprendre. Gageons que c’est Mgr Aggré qu’il a dû demander qui a gagné. Avec pareille sommité, Popol a de beaux jours devant lui au Cameroun… Afrique mon Afrique, Afrique des fiers guerriers… Ni niveau intellectuel, ni âge, ni spiritualité, ne nous sauvent de nos nègreries. Enfin, que Dieu dans sa grande magnanimité nous donne l’esprit de Discernement ».
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