Reprise du recensement général de la population et de l’habitat : L’Ins à la recherche de 11,3 milliards Fcfa

Le Nouveau Réveil

La statistique est un outil de gestion moderne pour programmer le développement et la connaissance chiffrée de la population d’un pays est fondamental pour lui garantir le développement qui lui correspond. Nous sommes pour cela à la recherche de 11,3 milliards Fcfa pour le recensement général de 2012″. C’est en ces termes qu’Ibrahima Ba, directeur général de l’Institut national de la statistique (Ins), a entamé sa plaidoirie financière en faveur de la reprise du recensement général de la population et de l’habitat. A l’en croire, c’est, en effet, par un décret présidentiel pris en 1988 que l’Etat de Côte d’Ivoire a institué le recensement décennal de la population ivoirienne, après le tout premier recensement de 1975. « Mais après les recensements de 1988 et de 1998, le quatrième qui était prévu en 2008 n’a pu se réaliser en raison de contraintes majeures dues à des crises politiques à répétitions », a déploré le directeur général de l’Ins. Pourtant, selon lui, la courbe de la croissance démographique dont le taux atteint aujourd’hui plus de 3,8% par an pose avec acuité le problème de la reprise effective des opérations de recensement général. Et surtout celui du financement sans cesse aussi croissant que ces opérations statistiques tardives engendrent. « Si bien que ce sont aujourd’hui 11,3 milliards Fcfa que l’Ins attend de la part de l’Etat et des bailleurs de fonds internationaux, pour un budget qui était de l’ordre de 9,6 milliards Fcfa en 2006, et de 10,9 milliards Fcfa en 2010, pour relancer le recensement général de la population et de l’habitat », a déclaré Ibrahima Ba. C’est donc pour présenter au Gouvernement son aptitude à réaliser cette opération que l’Ins lance, le 25 février prochain, son projet de recensement-pilote concernant 60 districts de recensement qui représentent, selon Ibrahima Ba, la Côte d’Ivoire en miniature. Les départements de Lakota, de Boundiali, de Bloléquin, de Tiébissou, de Tiapoum et de Tanda sont les seuls concernés par ce projet-pilote. Et le directeur général de l’Ins de se justifier : »D’ici fin mars, nous rendrons publics les résultats de ce recensement-pilote. A partir de là, le Gouvernement actuel qui croit en l’importance des chiffres démographiques et de leur impact direct sur le développement du pays, pourra nous aider à débloquer le financement qu’il nous faut, cette année, pour la reprise du recensement général de la population et de l’habitat ».

SYLVAIN TAKOUE

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