CPI Elargissement des enquêtes à 2002: le Front Populaire Ivoirien (FPI) se réjouit de la décision

Abidjan, 26 fév (AIP)- Le Front populaire ivoirien (FPI, parti de l’ex-parti Laurent Gbagbo) se réjouit de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’élargir le champ de l’enquête du Procureur près la CPI aux crimes qui auraient été commis du 19 septembre 2002 à novembre 2010 et reste persuadé qu’il (le Procureur) « se donnera les moyens d’une investigation professionnelle aboutissant à une administration impartiale de la justice qui guérira les cœurs (des ivoiriens) ».

Laurent Akoun Archives

Dans un communiqué de presse publié vendredi, le secrétaire général par intérim et porte parole du parti, Laurent Akoun, la direction du FPI se réjouit de la décision de la Chambre préliminaire III d’autoriser le Procureur Luis Ocampo Moreno « à enquêter sur toute la période de la crise subséquente au coup d’Etat des 18 et 19 septembre 2002 qui s’est muée en rébellion armée (qui) a coupé la Côte d’Ivoire en deux parties avec son lot de violences, de crimes, de viols, d’exactions, de vols et de destruction de biens, de déstructuration des Institutions de l’Etat »

« La direction du FPI reste persuadée que le Procureur se donnera les moyens d’une investigation professionnelle aboutissant à une administration impartiale de la justice qui guérira les cœurs, pour une Côte d’Ivoire apaisée », indique le communiqué.

Selon Laurent Akoun, la Côte d’Ivoire est heureuse pour la manifestation de la vérité et pour l’avenir des relations entre les Ivoiriens.

« Le FPI croit donc fermement que la manifestation de la vérité servira les intérêts de toutes les personnes meurtries, sans exclusive et sans a priori, et surtout restaurera la Côte d’Ivoire en tant que pays libre, démocratique et souverain », déclare le SG par intérim, estimant qu’à travers cette décision de la Chambre préliminaire III, « il s’agit d’une même crise continue, impliquant un conflit politique prolongé et une lutte pour la conquête du pouvoir qui s’est terminée par la situation dite postélectorale qui part du 28 novembre 2010 et qui est déjà prise en compte par le Procureur près la CPI ».

La première décision de la Chambre préliminaire III fait suite à l’ouverture d’une enquête concernant les événements postélectoraux qui se sont déroulés entre le 28 novembre 2010 et le 11 avril 2011, date de la chute de l’ancien président au pouvoir, Laurent Gbagbo, rappelle-t-on.

Cette décision a permis au Procureur Luis Ocampo Moreno de poursuivre Laurent Gbagbo, depuis novembre 2011, comme coauteur indirect pour quatre chefs de crimes contre l’humanité à raison de meurtres, de viols et d’autres violences sexuelles, d’actes de persécution et d’autres actes inhumains, qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences postélectorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011, rappelle-t-on.

Laurent Gbagbo se présentera à nouveau devant le tribunal de la CPI, le 18 juin prochain, en vue de prendre de prendre connaissance du dossier à charge et de préparer sa défense, souligne-t-on.
(AIP)
kp

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