Rentrée politique Boni Claverie (URD/Cnrd): « La peur s’est installée en Côte-d’ivoire »

L’Union républicaine pour la démocratie(Urd) de Danielle Boni Claverie a effectué, samedi dernier, sa rentrée politique, au siège du Cnrd. Il s’est agi entre autre de faire l’état des lieux après la crise postélectorale. Dans son allocution d’ouverture, Mme Boni Claverie, présidente de l’Urd, a dit que sur les 49 coordinations, 5 ne répondent plus à l’appel. Ce sont les coordinations de Toulepleu, Méaguy, Bangolo, Lilihio et Sikensi. Selon Mme Boni Claverie, parmi les grands défis qui attendent son parti, celui de sa reconversion en un vrai parti d’opposition occupe une bonne place. Parce que pour elle, si jusque-là, l’Urd s’est toujours considéré comme un parti modéré, ses idéaux et ses options souverainistes restent les mêmes. Et qu’il n’est pas question de les sacrifier au profit d’un quelconque compromis. Pour cela, elle a donné des instructions fermes sur la manière dont l’Urd doit construire son opposition pour être un véritable contre-pouvoir bâti sur les critiques de l’action du gouvernement. Critiques qui, pour l’ancienne ministre de la communication, traduisent effectivement les profondes aspirations des Ivoiriens. Ajoutant que la reconnaissance de l’autorité du chef de l’Etat ne signifie pas que son parti accepte d’être de connivence avec le pouvoir. Par ailleurs, la tribune de samedi était aussi une belle occasion pour l’ex-prisonnière de Boundiali de dénoncer les abus et autres dérapages du pouvoir. Notamment la répression du meeting du Fpi à Yopougon, le bâillonnement de la presse, la cherté de la vie et le rattrapage ethnique dont Alassane Ouattara se fait le nouveau champion. Ce qui lui a fait dire que la peur s’est installée en Côte d’Ivoire. S’agissant des prisonniers encore en détention dans les geôles du nord, elle a suggéré une négociation avec les autorités du pays pour solliciter leur libération, parce que les conditions de détention dans les prisons du nord se dégradent de jour en jour. Concernant Laurent Gbagbo, Mme Boni Claverie s’est dite satisfaite de savoir que ses conditions de détentions conformes aux normes européennes, le mettent à l’abri de mauvais traitement même si son cœur s’est déchiré lors de son transfèrement à la Haye. Et que son parti s’associe à toutes les manifestations de soutien et de demande de sa libération et de celle de son épouse, Simone, détenue à Odienné. En ce qui concerne l’ex-première Dame, la présidente de l’Urd demande une vigilance accrue pour ne pas qu’elle soit transférée à la Haye. Elle n’a pas manqué de fustiger les nombreuses querelles de leadership qui gangrènent le Cnrd ces derniers temps.

Nicole Bantchi
Aujourd’hui

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