Koulibaly – Président sortant de l’Assemblée nationale « Pourquoi je suis à Yamoussoukro »

L’Inter
Le président sortant de l’Assemblée nationale, le professeur Mamadou Koulibaly, sera bel et bien à la cérémonie d’installation officielle du nouveau Parlement qui aura lieu, sauf changement, aujourd’hui lundi 12 mars à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne. Mamadou Koulibaly que nous avons joint hier dimanche 11 mars au téléphone, a mis sa présence à cette cérémonie sous le signe du respect scrupuleux de la Constitution ivoirienne. « C’est un devoir pour moi d’y être en tant que président sortant de l’Assemblée nationale, et citoyen respectueux des dispositions de la Constitution de la République de Côte d’Ivoire », a indiqué M. Koulibaly.

Mais bien plus, « j’y serai pour montrer en quoi et pourquoi l’Assemblée nationale est restée loyale à la Constitution depuis 2000. J’y vais pour m’assurer que nous prendrons enfin la route de l’entrée dans l’Etat de Droit et celle de la rupture d’avec l’Etat d’exception qui a vu le jour depuis 2003, à Marcoussis; les viols de toutes sortes de notre loi fondamentale ». Au-delà donc de la remise symbolique des attributs de la présidence de l’Assemblée nationale à son successeur, Mamadou Koulibaly entend indiquer que la boussole reste la Constitution ivoirienne. Faut-il le rappeler, le président sortant du Parlement avait dénoncé « la gouvernance par ordonnance » du président Alassane Ouattara, après sa prise du pouvoir, et l’avait, par la suite, invité à l’hémicycle. Mais, le chef de l’Etat n’a pas répondu à ce rendez-vous, convaincu par ses alliés politiques de l’inopportunité d’une telle action. Et depuis, Ouattara n’a plus considéré l’Assemblée nationale, version Laurent Gbagbo comme fiable, estimant que son mandat avait expiré depuis 2005. Une idée qui avait suscité une levée de bois verts de l’opposition à l’encontre du régime, sans succès. Avec la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale, une nouvelle ère s’ouvre, et Koulibaly, désormais président d’un parti politique LIDER (Liberté et démocratie pour la République), entend veiller à ce qu’elle soit conduite par la loi fondamentale de Côte d’Ivoire.

Hamadou ZIAO

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