Claude Koudou rejette les dérives extrémistes d’Abel Naki « Admirateur » de Mohamed Merah

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Les dérives extrémistes ne doivent pas être rapprochées du combat de Gbagbo »

Notre pays, la Côte d’Ivoire connaît une crise sans précédent. Une crise imposée à ce pays parce que les rudiments de la démocratie ont été volontairement contournés, pour des intérêts égoïstes par quelques décideurs de ce monde. Les manifestations de protestation pour revendiquer la justice en Côte d’Ivoire sont donc légitimes. Il convient alors de nous conduire de manière à rallier plusieurs soutiens à notre cause.

En même temps, s’il est vrai que le désespoir qui sévit dans notre pays peut amener l’émotion à dépasser parfois la raison, il n’est pas normal que ceux qui luttent dans nos rangs, cultivent des postures extrémistes. Car l’ennemi a vite fait de produire des amalgames. Laurent Gbagbo est un démocrate. Tout son cursus politique milite pour des valeurs humanistes et celles de tolérance.

Nous avons appris l’interpellation d’Abel Naki. Cette situation est évidemment déplaisante. En même temps, nous disons avec vigueur que les atrocités commises par le « tueur de Toulouse » – notamment un assassinat d’enfants ; … – ne peuvent trouver aucune justification. Aucun amalgame ne doit donc être fait relativement à cette affaire très grave.

Nous demandons que le contexte dans lequel Abel Naki a tenu des propos, soit pris en compte. Vu que nous sommes dans un contexte fragile – la situation en Côte d’Ivoire et le drame que vient de vivre la France –, l’émotion a pu l’emporter sur la raison. Nous voudrions que les propos visés ne soient pas considérés au premier degré et qu’Abel Naki soit libéré rapidement. Mais nous disons ici avec force que le combat de Laurent Gbagbo s’appuie sur une vision noble. Tout acte empreint de dérives extrémistes ne peut donc être rapproché de son combat.

Fait à Paris, le 25 Mars 2012
Le Représentant Adjoint du Porte-parole du Président Laurent Gbagbo
Claude Koudou

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Paris – La police arrête l’activiste Abel Naki pour apologie de la violence et du terrorisme

VIDÉO Opération Kodjo rouge 3 International –

Les femmes ivoiriennes patriotes de France avaient décidé de rendre internationale la troisième édition de l’opération ‘’Kodjo rouge’’, le samedi dernier, dans le 16ème arrondissement parisien. Des délégations de femmes sont venues de quelques capitales européennes et de provinces de France. Elles se sont donné rendez-vous à la place Victor Hugo, afin de rejoindre la place du Trocadéro par le boulevard Raymond Pointcarré. Des acteurs masculins de la galaxie patriotique de France étaient également présents. Dont Abel Naki, interpellé samedi par la police, avant d’être libéré hier.

Vêtues de blancs et ceintes d’un ‘’Kodjo’’ rouge vif, le cortège des femmes s’est ébranlé dans le boulevard Raymond Pointcarré pour la place du Trocadéro. C’est au son des chants à la gloire de Laurent Gbagbo et des slogans hostiles à Nicolas Sarkozy et à Alassane Ouattara, que les partisans de l’ancien homme fort d’Abidjan ont battu une partie du bitume du Raymond Pointcarré. Durant la marche, les discours se suivaient et se ressemblaient. ‘’Sarkozy assassin !’’, ‘’Sarkozy dégage !’’, étaient les maîtres-mots des interventions. Le propos qui a tranché a été celui d’Abel Naki. Le président du Congrès pour la Renaissance ivoirienne et Panafricaine (CRI Panafricain) a vertement déclaré qu’il soutenait l’action du jeune terroriste Français, qui a récemment massacré sept personnes dont des enfants à Toulouse. Par deux fois, l’homme a martelé : « Je soutiens personnellement l’action du jeune Mohamed Merah ». Dans la tentative d’explication de sa position, le patron du CRI panafricain a indiqué que le ‘’seigneur de guerre’’ (dixit Abel Naki) qu’était Nicolas Sarkozy ne comprenait que le langage de la violence, et qu’il avait certainement compris le message de l’action terroriste de Mohamed Merah. Cette intervention lui a valu quelques timides huées au sein des manifestants pro-Gbagbo. Le cortège des femmes ivoiriennes patriotes de France et des partisans du « Woody de Mama » a atteint le parvis des droits de l’homme et des libertés à la place du Trocadéro, un peu après 16 heures. S’étant excentré pour téléphoner, Abel Naki s’est fait happer par la police. De source policière, Abel Naki pourrait être poursuivi pour apologie de la violence et du terrorisme. « Il est allé beaucoup trop loin dans son discours, surtout dans cette période où la France a été traumatisée par ce tueur », nous a confié l’un des officiers de liaison présent. Cette arrestation a créé une légère échauffourée entre les manifestants et la police. Le retrait de la police a calmé les ardeurs des gbagboistes présents sur la place du Trocadéro. La cérémonie Kodjo rouge, signifiant ‘’malédiction’’ pour Nicolas Sarkozy, s’est poursuivi ensuite comme prévu. Selon Léontine Topo, présidente des femmes ivoiriennes patriotes de France, « cette cérémonie est l’occasion {pour nous} d’agir pour la chute de Nicolas Sarkozy. La malédiction par le ‘’Kodjo’’ tombera sur Nicolas Sarkozy et il perdra les prochaines élections », a affirmé, convaincue, la patronne des femmes patriotes ivoiriennes de France. Un quart d’heure après 21 heures, la nouvelle de la détention d’Abel Naki au commissariat de police du 8ème arrondissement, précisément au 208, rue du Faubourg St Honoré tombe. C’est Me Habiba Touré qui était aux côtés de cet activiste anti-Ouattara en France, pour défendre ses intérêts. Hier en début d’après-midi, Abel Naky, ivoirien d’origine et marié a une franco-antillaise a été remis en liberté, sans qu’on sache qu’il sera convoqué par un juge d’instruction.

Jean-Paul Oro à Paris
L’Intelligent d’Abidjan

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Manifestation pro-Gbagbo à Paris samedi dernier: De nombreuses femmes en kodjo rouge maudissent Sarkozy

NOTRE VOIE

L’opération Kodjo rouge 3 tenue à Paris, le samedi 24 mars dernier, n’a pas dérogé à son rituel. Les femmes patriotes, résistantes ivoiriennes, africaines et européennes étaient pour la plupart vêtues de blanc avec leur Kodjo (cache-sexe traditionnel, ndlr) écarlate. De la place Victor Hugo, à proximité de l’ambassade ivoirienne, à la place du Trocadéro, elles ont manifesté en scandant «Sarkozy assassin !!!» pour dénoncer les crimes de l’armée française en Côte d’Ivoire depuis septembre 2002 et son soutien à l’ex-rébellion armée pro-Ouattara.

Ces propos n’étaient pas du goût de la police française qui, en vain, a tenté de disperser les manifestantes. Elles ont certes protesté contre tous les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis sur le sol ivoirien. Mais les femmes ont surtout proféré des paroles de malédiction contre les auteurs et les responsables de ces crimes. Les principales cibles de ce rituel de malédiction étaient Nicolas Sarkozy, Alassane Dramane Ouattara et Guilaume Soro Kigbafori. A la place du Trocadéro, lieu fortement touristique, situé dans les environs de la tour Eiffel, de nombreux touristes étaient curieux de voir ces femmes manifester leur indignation et proférer des malédictions en tapant leur Kodjo rouge contre le sol.

Selon Topo Léontine, présidente des femmes patriotes ivoiriennes vivant en France, association organisatrice de la manifestation, «les ivoi-riennes sont pleines de douleur suite aux nombreux morts causées par les bombardements de l’armée française sur la résidence du Président Gbagbo et des ivoiriens, sur les ordres de Nicolas Sarkozy.

Le Kodjo rouge 3 est donc organisé contre Sarkozy pour provoquer sa défaite électorale par ce rituel de malédiction».
Pour Mme Topo, les deux premiers Kodjo rouge ont été efficaces. A preuve, dira-t-elle, «la gauche a remporté la majorité absolue des sièges au Sénat français le 25 septembre dernier, et la perte du triple A par la France sous Sarkozy, qui en porte la responsabilité politique».

Alors que tout se déroulait normalement, la manifestation a failli se détourner de son cours normal suite à l’arrestation d’Abel Naki, responsable du Congrès pour la Renaissance Ivoirienne et Panafricaine (Cri-Panafricain). Il lui est reproché d’avoir tenu des propos de soutien au terroriste de Toulouse, Mohamed Merah, qui a tué, il y a quelques jours, trois militaires, un enseignant et trois jeunes élèves dans une école juive. Les femmes patriotes et résistantes ont protesté contre l’arrestation d’Abel Naki tout en poursuivant la manifestation.

Après le Kodjo rouge 1, le 24 juillet 2011 à la place du Trocadéro et le Kodjo rouge 2, le 10 septembre 2011 à la place de l’Opéra, les femmes patriotes et résistantes ont achevé, samedi dernier, leur trilogie avec le Kodjo rouge 3 à la place du Trocadéro. « Nous en avons ainsi terminé avec l’épisode Kodjo rouge», précise la présidente Topo Léontine.

Notre Voie

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