28 milliards pour le pont d’azito-île Boulay: les dossiers d’appel d’offres en phase d’examen

Pont Yopougon-Île Boulay: LE FINANCEMENT DE 28 MILLIARDS DE FCFA EST BOUCLÉ

Fraternite-Matin

On pourrait dire et de trois pour les nouveaux ponts à Abidjan. Après les infrastructures de Jacqueville et Riviera-Marcory, le projet de construction du pont d’Azito semble en bonne voie. Sur la lagune Ébrié, il doit relier la commune de Yopougon à l’île Boulay. La 84e réunion du conseil d’administration de la Banque ouest africaine de développement (Boad), tenue hier à Abidjan, a inscrit le financement partiel de l’édifice à son ordre du jour. Mieux, les administrateurs de l’institution financière africaine, au bout d’une journée de travail, ont approuvé un prêt de 14 milliards de Fcfa pour la construction de ce pont. Selon le président de la banque, Christian Adovelande, le financement est bouclé. La Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc) contribue à hauteur de cinq milliards contre une part de neuf milliards de Fcfa de l’État de Côte d’Ivoire. Soit un coût global de 28 milliards de Fcfa. Les dossiers d’appel d’offres sont à la phase d’examen, de sorte que M. Adovelande annonce pour bientôt le début des travaux. Faut-il le rappeler, l’extension du port autonome d’Abidjan se fera sur l’île Boulay, tout comme l’aménagement d’espaces pour certaines entreprises. Il y est envisagé également des sites touristiques. Autant d’infrastructures économiques dont la construction du pont viendra optimiser l’utilisation.

Pour le compte de la Côte d’Ivoire, le conseil a aussi validé la proposition de prêt en faveur du projet d’extension en cycle combiné des capacités de production de la centrale thermique d’Azito. La Boad y injectera directement 25 milliards de Fcfa et participera en seconde main, à travers la Bicici, pour un montant de 10 milliards de Fcfa afin de partager les risques. Ce, dans le cadre d’une ligne de refinancement. Pour la Côte d’Ivoire, ce sont au total 50 milliards de Fcfa que la Boad apporte pour l’année 2012. En 2011, l’enveloppe consacrée au pays était de 60 milliards. En terme d’intervention triennale, 2011-2013, la Boad déclare un financement de 250 milliards de Fcfa en faveur de la Côte d’Ivoire. Quinze autres points ont alimenté le chapitre des « dossiers appelant une décision ». On peut citer, entre autres, le prêt pour le développement de la riziculture en Guinée de 10 milliards de Fcfa, le projet d’aménagement d’une voie au Bénin, de 12 milliards de Fcfa, la réhabilitation et la modernisation du port de Bissau en Guinée Bissau, pour huit milliards de Fcfa. Les volets concernant le Mali ont été retirés du programme, du fait de la situation politique dans ce pays.

Au chapitre des perspectives, le président de la banque fait savoir que des réflexions sont en cours pour une « assurance récolte » en faveur des petits producteurs. Ils pourront, à travers cet instrument, se prémunir contre les risques liés aux changements climatiques. Un fonds des infrastructures est en train de se mettre en place. La construction de logements sociaux pourra bénéficier dans l’avenir, d’un mécanisme d’accompagnement des banques. La réunion d’Abidjan a aussi approuvé l’arrêté des comptes de l’exercice 2011. Les activités de la Boad ont généré l’année dernière, un bénéfice net provisoire de 8,2 milliards de Fcfa. Les comptes devant être validés par le conseil des ministres de l’Uemoa. Rendez-vous normalement programmé aujourd’hui, mais reporté à une date ultérieure.

Adama Koné

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