Maxime Wangué et Félix Bony sont les rédacteurs en chef de quotidiens à Abidjan

Maxime Wangué et Félix Bony ont vécu une expérience à leurs yeux très profitable au siège de La Montagne, 45, rue du Clos-Four, à Clermont-Ferrand.? Credit : Photo Thierry Lindauer

En immersion au siège de La Montagne, à Clermont-Ferrand, depuis mardi dernier, Maxime Wangué, 54 ans, et Félix Bony, 40 ans, vont regagner Lille, ce matin, enchantés des contacts noués et des observations accumulées.

Leur séjour en France, débuté le 16 avril, doit s’achever le 16 mai. Durant un mois, 15 rédacteurs en chef de journaux indépendants de Côte d’Ivoire suivent à l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, une formation en management des rédactions, financée par le Fonds de soutien et de développement de la presse ivoirienne, qui constitue une première à l’échelle de l’Afrique noire.

« L’objectif est d’élever le niveau professionnel de la presse écrite privée de notre pays et ainsi de contribuer au renforcement de la démocratie », affirme Maxime Wangué, le responsable de la rédaction de L’Intelligent d’Abidjan. Ce journal tout jeune (8 ans), diffusé à 10.000 exemplaires du lundi au samedi, emploie 30 journalistes et 10 correspondants en poste dans les grandes villes de Côte d’Ivoire. L’Inter, dont Félix Bony a la responsabilité, appartient au groupe de presse privé le plus important (il détient deux quotidiens et un magazine hebdomadaire) de Côte d’Ivoire. « Vieux » de 15 ans, il est diffusé à 20.000 exemplaires.
Changement d’échelleCes deux confrères africains ont le sentiment d’avoir changé d’échelle, mais aussi d’histoire, de culture et de niveau d’exigence en découvrant les coulisses de la presse française. Après une série de cours théoriques, et la visite collective des quotidiens lillois La Voix du Nord et Nord Éclair, le groupe a éclaté pour se familiariser avec le fonctionnement de quotidiens régionaux.

Manifestement le séjour à La Montagne – un autre monde avec son tirage quotidien à plus de 210.000 exemplaires et ses 200 journalistes – les a impressionnés. « J’ai été frappé par l’organisation du temps et du travail, la répartition des responsabilités. En Côte d’Ivoire, nous sommes tributaires du travail au jour le jour, qui nous prend trop de temps et d’énergie », confie Maxime Wangué. « Chez nous, lui fait écho Félix Bony, un rédacteur en chef fait absolument tout : reportage, rédaction, correction, réécriture, montage, etc. »

Regonflés par l’expérience clermontoise, tous deux sont bien décidés à en prendre de la graine. « On a décelé nos lacunes. Tout est dans l’organisation du travail et du temps ». Un temps très compté à Clermont, qui leur aura tout de même permis d’apprécier « une ville coquette, sympathique et chaleureuse ».

Serge Bourlet
serge.bourlet@centrefrance.com

Source: lamontagne.fr

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