L’ex ministre Christine Adjobi en prison serait dans un état critique

De source proche du procureur de la république et de la section des droits de l’homme de l’ONUCI, nous apprenons que l’état de santé de la ministre Christine ADJOBI, incarcérée arbitrairement à la prison de Boundiali avec d’autres personnalités proches du Président Laurent Gbagbo, se dégrade de jour en jour. En effet, après avis du médecin, requis par le pouvoir Ouattara auprès des détenus, et demandant une hospitalisation d’urgence pour la ministre ainsi que pour l’ex-gouverneur de la BCEAO, DACOURY TABLEY, nos sources révèlent que si l’hospitalisation du gouverneur est aujourd’hui une réalité, il n’en est pas de même pour la ministre dont l’acte d’urgence d’hospitalisation a été rangé au tiroir dans le bureau du procureur depuis le mois de mars. Renseignements pris auprès du bureau du procureur d’Abidjan, il ressort que la ministre ne peut bénéficier de cette chance à la vie, qui est aussi son droit absolu d’être assistée médicalement, parce qu’elle serait celle qui aurait caché la fortune de la Première dame Simone Gbagbo. Alors les interrogations que l’on se doit de se poser sont les suivantes: Au nom de quelle loi un procureur peut-il interdire l’accès aux soins à un prisonnier fut-il le pire des criminels? Si la loi est faite pour garantir une certaine justice dans la société, serait-elle devenue par ailleurs dans ce pays dirigé par Alassane Ouattara un moyen d’extermination? Nos prisons sont-elles devenues des centres d’extermination comme à l’époque du Nazisme ? Devant toutes ces questions, nous interpellons tout le corps médical national et international, les ONG, ainsi que tous les hommes de droit à prendre avec le plus grand sérieux, cette situation critique de nos prisonniers.

Rappelons que la Ministre, âgée de 63 ans, qui a déjà subi plusieurs interventions chirurgicales très lourdes, souffre entre autre d’une souffre d’une drépanocytose et de problèmes de nerfs aigus; les médicaments en sa possession aujourd’hui s’avèrent inefficace et rend au demeurant complexe sa mobilité. Elle est par exemple obligée, pour se déplacer, d’attacher sa jambe déchirée à la cuisse par les forces pro-Ouattara lors de son arrestation le 11 Avril 2011 à la résidence du Président GBAGBO. Malgré cette situation sanitaire très critique, nos sources révèlent que la ministre est obligée de puiser dans ses forces, l’énergie nécessaire pour faire la cuisine afin de garantir un repas sain à ses codétenus et animer des séances de prière en prison avec ses amis prisonniers politiques et les autres prisonniers de droit commun avec qui elle partage le quotidien. Au moment où nous mettons par écrit cette note, nos pensées vont vers la Première dame Simone GBAGBO, Généviève Bro GREBE et Christine ADJOBI, ces trois braves femmes qui croupissent encore dans les goulags du nord ivoirien et à qui nous souhaitons une bonne fête des mères.

KN Coup de gueule

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