Affaire Bettencourt: domicile et bureaux de Sarkozy perquisitionnés

Nicolas Sarkozy n’est plus couvert par l’immunité présidentielle depuis le 16 juin. Mardi matin, les policiers de la brigade financière ont, sur ordre du juge Gentil, perquisitionné, le domicile de Carla Bruni-Sarkozy, dans le 16ème arrondissement de Paris, ainsi que le cabinet d’avocats dans lequel Nicolas Sarkozy détient des parts.

Nouvel épisode de l’affaire Bettencourt. Après la mise en examen du juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez, lundi, à Bordeaux, pour « violation du secret de l’instruction », c’est désormais Nicolas Sarkozy qui est dans le viseur. Selon des sources concordantes, le bureau de la rue de Miromesnil, mis à la disposition de l’ancien chef de l’Etat, et son domicile du XVIe arrondissement de Paris ont en effet été perquisitionnés mardi matin par le juge Jean-Michel Gentil, qui enquête sur d’éventuelles remises de fonds par Liliane Bettencourt à l’ex-chef de l’Etat, notamment lors de sa campagne présidentielle de 2007.

Le site lemonde.fr, qui a révélé cette information avec France Inter, a également évoqué une perquisition au cabinet d’avocats dont Nicolas Sarkozy était un associé. Opération qui, elle n’a pas été confirmée par les sources interrogées par l’AFP.

« Des actes inutiles »

Une dizaine de policiers, accompagnés du juge d’instruction, ont menés ces opérations en l’absence de Nicolas Sarkozy, « parti (lundi) en famille au Canada », a indiqué son avocat, Me Thierry Herzog, dans un communiqué transmis à l’AFP, selon qui ces perquisitions « se révèleront être (…) des actes inutiles ». « Ces perquisitions, alors qu’avaient été envoyés à ce magistrat, depuis 15 jours, tous les éléments nécessaires, se révèleront être, ce qu’on peut en attendre, des actes inutiles », selon l’avocat, qui explique avoir envoyé le 15 juin « les extraits certifiés conformes de l’agenda de M. Nicolas Sarkozy pour l’année 2007 », comme l’avait révélé le Journal du Dimanche.

Ces documents démontrent selon lui « l’impossibilité absolue de prétendus ‘rendez-vous secrets’ avec Mme Liliane Bettencourt », selon Me Herzog. L’avocat précise enfin avoir, dans ce courrier, informé le juge Gentil « que la totalité des déplacements et des lieux, où s’était rendu Nicolas Sarkozy durant l’année 2007, l’avait été sous le contrôle des fonctionnaires de police chargés d’assurer sa sécurité ». Le conseil de l’ancien chef de l’Etat a d’ailleurs donné au juge Gentil l’identité de ces policiers, « afin qu’ils puissent certifier qu’il n’y a eu qu’un seul rendez-vous le 24 février 2007, à son domicile, avec André Bettencourt », époux défunt de la milliardaire.

B.B. et G.V. (avec AFP) – leJDD.fr

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