Les autorités ivoiriennes s’abstiennent de commenter l’attaque de Duékoué

Mabri Toikeusse UDPCI

Les autorités ivoiriennes s’abstiennent de commenter l’attaque de Duékoué mais se rendent sur place

RFI

Le calme est revenu ce samedi 21 juillet 2012 à Duékoué, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, où des centaines de jeunes ont attaqué et entièrement détruit vendredi le camp de déplacés de Nahibly, à la sortie sud de la ville. Le bilan humain est lourd : une dizaine de morts et des dizaines de blessés (13 morts avaient été annoncés dans un premier temps). Les déplacés ont dû fuir vers la brousse. Ceux qui étaient tentés d’aller se réfugier à la mission catholique de Duékoué n’ont pas pu le faire. Le site qui devait les accueillir a aussi été incendié. Que disent les autorités ivoiriennes ?

Un camp de déplacés à Duékoué, le 23 avril 2012.
20/07/2012 – Côte d’Ivoire
Dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, des affrontements font au moins 13 morts

Une délégation conduite par le chef d’état-major des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), le général Soumaïla Bakayoko, s’est rendue ce samedi après-midi 21 juillet à Duékoué.

Un déplacement décidé à l’issue d’une réunion de tous les responsables du secteur de la sécurité du pays. Mais il n’y a pas encore de réaction officielle des autorités ivoiriennes après la destruction du camp de déplacés de Nahibly, à part un commentaire laconique fait à RFI par un membre du gouvernement, pour qui les violences de Duékoué n’ont pas de caractère politique.

C’est une allusion au fait qu’il y a eu, à l’origine, un acte de banditisme. Et plus précisément un braquage violent, au cours duquel quatre personnes avaient été tuées. En réaction, le camp de déplacés de Nahibly a ensuite été pris pour cible par des jeunes de la ville de Duékoué, faisant fuir les quelque 5 000 occupants des lieux (installés là depuis une année).

En revanche, le chef de la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Bert Koenders, a condamné l’attaque du camp et a demandé aux autorités ivoiriennes de faire « plus d’efforts » pour assurer la sécurité dans l’ouest. Le chef de l’Onuci, qui n’a pas expliqué pourquoi les casques bleus n’avaient pas pu défendre le camp, dit vouloir renforcer la présence des soldats de la paix de l’ONU à Duékoué.

De leur côté, les Etats-Unis, par le biais de leur ambassade à Abidjan, demandent au gouvernement ivoirien l’ouverture immédiate d’une enquête et des mesures pour assurer la protection des civils dans la région.

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