Violences: un parti ivoirien au pouvoir (PDCI) accuse des supplétifs de l’armée

Le président du PDCI

Côte d’Ivoire – Violences: un parti ivoirien au pouvoir accuse des supplétifs de l’armée

Un parti de la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire a mis en cause samedi des éléments « incontrôlés » de l’armée et des supplétifs dans les « violences endémiques » dans le pays et a appelé le gouvernement à « accélérer » la réforme militaire.

La situation actuelle de « violences endémiques entretient un climat d’insécurité généralisée » qui « constitue une grave menace sur la coexistence pacifique des communautés et sur la stabilité, voire sur la survie de la nation », affirme dans un communiqué le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-président Henri Konan Bédié.

« Les acteurs et les auteurs de ces agressions meurtrières sont généralement issus non seulement des rangs des milices » fidèles à l’ancien président Laurent Gbagbo, « mais également des (chasseurs traditionnels) +dozo+, des supplétifs démobilisés non indemnisés et de certains éléments incontrôlés des FRCI » (Forces républicaines, armée), poursuit l’ex-parti unique dans ce texte signé de son secrétaire général Alphonse Djédjé Mady.

Principal allié du chef de l’Etat Alassane Ouattara, le PDCI « condamne avec la dernière énergie » ces exactions, réclame des enquêtes et en appelle aux autorités pour « l’accélération de la réforme de l’armée, du désarmement effectif des ex-combattants et de l’encasernement des militaires ».

Il réclame également « la démobilisation des supplétifs sans qualification pour l’exercice du métier des armes, l’assainissement de la confrérie des +dozo+, son désarmement et son retrait de toute activité de maintien de l’ordre ».

Une personne a été tuée et plusieurs blessées mercredi près de Sinfra (centre-ouest) lors d’un affrontement entre des villageois et des « dozo », confrérie dont des membres sont devenus de facto des supplétifs des FRCI depuis la crise postélectorale meurtrière de décembre 2010-avril 2011.

Des FRCI et des « dozo » ont été mis en cause après l’attaque du 20 juillet contre un camp de déplacés proche de Duékoué (ouest), qui avait fait six morts selon l’ONU.

La réforme de l’armée est l’un des grands défis du pouvoir, qui a promis de mettre en place un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des ex-combattants non intégrés dans les FRCI.

AFP

 

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