Côte d’Ivoire – l’Onu lance un appel urgent au calme après les attaques

ABIDJAN – L’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a lancé vendredi un appel urgent au calme après la série d’attaques qui ont visé l’armée et fait monter la tension dans le pays.

L’Onuci condamne énergiquement ces attaques inacceptables et lance un appel urgent au calme, a affirmé lors d’un point presse le porte-parole adjoint Kenneth Blackman.

Ces violences montrent la nécessité pour le pays de poursuivre le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) des anciens combattants et anciens miliciens ayant combattu durant la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011, a-t-il poursuivi.

S’exprimant au nom du chef de l’Onuci Bert Koenders, il a estimé que les événements récents mettent en exergue la nécessité de faire preuve de fermeté et d’une vigilance accrue, mais souligné aussi le besoin de dialogue, de réconciliation et d’une justice équitable.

La mission onusienne aide les forces ivoiriennes à renforcer la sécurité, a-t-il ajouté.

En une dizaine de jours, les Forces républicaines (FRCI) ont essuyé des assauts en série à Abidjan, dans ses environs et dans l’ouest du pays, y perdant dix hommes.

Jeudi à Dabou (environ 50 km à l’ouest de la capitale économique), les assaillants ont visé le camp FRCI, les bases de la police et de la gendarmerie, tué trois civils et ouvert la prison d’où se sont évadés des dizaines de détenus.

Le porte-parole adjoint a aussi fait savoir qu’environ 70 personnes au moins étaient retenues depuis quelques jours par les forces de sécurité ivoiriennes pour présumée tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ou implication supposée dans les attaques contre l’armée.

Il s’agit d’une centaine de personnes, dont les trois quarts sont des civils, a-t-il indiqué, précisant que 32 personnes ont été remises en liberté faute d’indices de culpabilité.

Elles sont soupçonnées de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ou d’avoir participé aux opérations contre des militaires, a-t-il expliqué.

Les FRCI ont annoncé une dizaine d’arrestations après les événements de Dabou. Le gouvernement a fait état d’autres arrestations à la suite des précédentes attaques, qu’il impute à des miliciens ou militaires fidèles à l’ex-président Laurent Gbagbo.

Les arrestations ont notamment visé ces derniers jours les rangs de la Marine, a déclaré à l’AFP une source militaire.

Cependant, la mission onusienne a souligné ne pas avoir encore pu accéder à certains détenus à Abidjan.

L’équipe chargée des droits de l’Homme à l’Onuci a pu s’enquérir des conditions de détention des personnes interpellées dans l’intérieur du pays, mais, dans certains lieux de détention à Abidjan, l’accès aux détenus ne lui a pas encore été accordé, a relevé M. Blackman.

(©AFP / 17 août )

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