73 personnes inculpées (officiel) Appels au dialogue

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(AfriSCOOP) — Au total 73 personnes sont détenues et inculpées en Côte d’Ivoire à la suite des attaques menées en août contre l’armée ivoirienne, a annoncé le tribunal militaire d’Abidjan, tandis que le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo et celui du chef de l’Etat Alassane Ouattara ont appelé jeudi à une reprise du dialogue.

« A la suite des récentes attaques contre les Forces républicaines (Frci), 149 personnes ont été arrêtées », parmi lesquelles « 76 ont été relâchées à l’issue de l’enquête », a indiqué jeudi le procureur militaire Ange Kessi, cité par l’Agence France Presse (Afp).

« Cinquante-quatre civils et 19 militaires sont maintenus en prison », a-t-il poursuivi, précisant qu’ils sont inculpés de « trouble à l’ordre public », d’ « attentat contre la sûreté de l’Etat » ou d’ « assassinat ». Les procès de militaires vont commencer le 6 septembre, a ajouté le magistrat, sans précision sur les procès visant des civils.

Depuis le 6 août, une série de raids meurtriers de groupes armés non identifiés est dirigée contre les Frci (armée composée majoritairement des forces ex-rebelles ayant combattu pour l’accession de l’actuel président Alassane Ouattara au pouvoir en avril 2011) à Abidjan et dans des localités du pays.

Le gouvernement et l’armée accuse les partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo — des civils et des militaires, policiers ou gendarmes — d’en être les auteurs et qualifie ces attaques de « harcèlement » visant à semer le trouble au sein de la population et à perturber le retour de la confiance en Côte d’Ivoire, ce que nie le Front populaire ivoirien (Fpi, parti fondé par Gbagbo).

Le FPI et le RDR appellent à une reprise du dialogue.

Jeudi, le Fpi et le Rdr (Rassemblement des Républicains, parti du président Alassane Ouattara) ont appelé à une reprise du dialogue, prônée par la Commission réconciliation pour faire baisser la tension montée après la vague de violences suivies d’arrestations dans le camp Gbagbo.

« La situation aujourd’hui rend le dialogue plus que nécessaire », « il faut qu’on s’assoie pour discuter », a déclaré lors d’une conférence de presse le président du Fpi, Sylvain Miaka Oureto.

Le FPI « est demandeur du dialogue et lance un appel pressant aux décideurs internationaux » pour qu’ils oeuvrent au « retour à une vie politique normale », a expliqué le secrétaire général adjoint du FPI, Bruno Oupoh Gnaoulé, qui s’en est pris au pouvoir en termes virulents : « M. Alassane Ouattara est devenu un problème pour la Côte d’Ivoire, les Ivoiriens et la sous-région ouest-africaine », a-t-il affirmé, dénonçant une « gouvernance dans la haine, l’intolérance, sans dialogue ».

Dans un communiqué, le parti de M. Ouattara a également « approuvé » la démarche de la Commission réconciliation, jugeant que le dialogue doit permettre de « faire barrage aux initiatives de violences et de sabotage de la paix sociale ».

Mercredi, le président de la Commission, l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, a exhorté M. Ouattara à prendre des « initiatives » pour relancer le dialogue et a appelé les partisans de M. Gbagbo à accepter la discussion. « La Nation ivoirienne est en danger », a-t-il alerté dans un entretien avec l’Afp.

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