A Athanase Gbamin « Gbagbo et le panafricanisme: 2 entités irrémédiablement dichotomiques ! »

Réponse à Athanase Gbamin: L’être Gbagbo et le concept de panafricanisme: deux entités irrémédiablement dichotomiques !

Démagogue et opportuniste devant l’Eternel, l’être profond de Laurent Gbagbo, de façon feinte ou involontaire, semble encore échapper à nombre d’Africains et de citoyens de ce monde, malgré le nombre incalculable de mises au point faites sur ce sujet. A l’instar de l’eau qui, instillant à jet continu sur la roche finit par la perforer, autant de fois que cela sera nécessaire, je m’emploierai à dépeindre ce sinistre individu sous les traits repoussants qui sont réellement les siens que certains pseudo-intellectuels, au moyen d’artifices et d’arguties, essaient de redorer, de manipuler pour amener les esprits peu pénétrants à s’apitoyer sur son sort et à épouser sa sordide cause. Dans cette désespérée entreprise, le mode opératoire retenu est de déverser à flots sur la toile des proses configurées de récriminations visant à présenter le démiurge Koudou 1er, Empereur viager de la secte frontiste, comme une victime des prétentions impérialistes et annexionnistes des forces occidentales, un souverainiste et un panafricaniste combattu par la tutelle et ses valets pour ses choix doctrinaux. Parmi les privilèges divins qui hissent l’individu humain au-dessus des autres êtres qui sont et qui persistent dans leur être sous le mode d’une ignorance absolue de leur présence au monde, il y a la mémoire, ce réservoir rattaché à la conscience où sont emmagasinés les faits et évènements qui se produisent dans notre vie de tous les jours et que nous pouvons nous remémorer à tout moment, à tout instant. Si certains hommes, de par leurs attitudes quotidiennes, semblent avoir renoncé à cette dimension qui leur est pourtant essentielle en en faisant une véritable passoire où rien ne demeure, tel le tonneau des Danaïdes, moi, j’ai décidé d’en faire un repère cardinal pour mes réflexions et analyses. Dans cette ligne discursive, je m’évertuerai ici à rappeler une des irrationalités, des balourdises du Christ de Mama, seulement quelques jours après l’éclatement de la rébellion du 19 Septembre 2002 : « A travers cette attaque contre la mère patrie, c’est vous les jeunes qui êtes interpelés. Nous, on a déjà vécu. Si vous restez-là, les bras croisés, les gens vont vous voler votre pays… Un préfet du nom de Dieng… c’est seulement en Côte d’Ivoire qu’on peut voir ça. » Parce que, dans son entendement, cette sédition, avait certes été ourdie par les ressortissants de la partie septentrionale du pays dont l’appartenance au national ivoirien a toujours été sujette à caution pour lui, mais appuyés militairement et logistiquement par des soldats burkinabé, malien, sénégalais. Cette boutade sonnera l’hallali des populations étrangères sur le sol ivoirien, particulièrement la diaspora burkinabé en Côte d’Ivoire qui, persécutés par le très tristement célèbre Blé Goudé Charles et les nervis à sa solde, payeront pour certains, de leur vie, pour d’autres, de leurs biens matériels. Cela durera tout le règne de Laurent Gbagbo et atteindra son point nodal lors de la crise postélectorale avec le fameux article 125 (Pétrole 100 F CFA et 25 F CFA pour l’achat de la boîte d’allumettes) pour désigner la cynique épreuve de l’autodafé à laquelle étaient, sans la moindre once de pitié, soumis les infortunés qui se retrouvaient sur leur itinéraire. Quelle est donc cette acception du panafricanisme tirant sa substance de la haine pour l’étranger ? Le panafricanisme vrai n’est-il pas intégrateur, unificateur, en invitant les Etats africains à une solidarité économique, politique et même culturelle ? Les mots ont leur sens. Evitons donc les quiproquos. Le panafricanisme, ce ne n’est pas le national-socialisme, l’hitlérisme, cette idéologie totalitaire, nationaliste, raciste et xénophobe condamnant à l’enfermement sur soi-même. Le panafricanisme est par essence ouverture et surtout intégration.

On se rappelle également de ce slogan creux d’indépendance totale. Encore une des trouvailles de la refondation dans son puéril et anachronique combat anticolonialiste ou anti-néocolonialiste destinée à enfariner les populations, les abuser en s’affublant grossièrement du manteau manipulateur de souverainiste, d’indépendantiste. Le souverainisme, c’est le refus de voir intégrer son pays dans un ensemble plus vaste. Et pourtant, Laurent Gbagbo, a contrario de ses déclarations de guerre diurnes à la France qu’il accusait de tous les péchés du monde perdait curieusement de sa verve langagière et de son acrimonie à l’endroit de la métropole une fois la nuit tombée où point de lui concéder toute l’économie du pays et même d’user indûment de l’argent du contribuable pour y financer des campagnes présidentielles. On se rappelle du pavé dans la mare du libano-français Robert Bourgi, porteur de valises et courtier politique de la françafrique. Drôle de Woody tout de même ! A la vérité, cet homme est faux dans son être, et du faux, il ne peut provenir que du faux. Comme le disent donc les Latins, de rien, il ne peut rien émaner (Ex nihilo nihil). Ah, si ! De la désolation, des holocaustes, des autodafés, la folle prédation des deniers publics et des femmes, la perversion de la jeunesse… Ouvrez donc les yeux, cher ami Gbamin ! Croyez-vous qu’un tel individu mérite votre soutien ?

DIARRA CHEICKH OUMAR
E-mail : diarra.skououmar262@gmail.com

 

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