Lamouchi et la presse à couteaux tirés hier – Lamouchi doit maîtriser ses nerfs !

Eliminatoires CAN 2013 / Côte d’Ivoire –Sénégal, samedi prochain – Lamouchi et la presse à couteaux tirés, hier

Pour son deuxième face-à-face avec la presse nationale et internationale, le technicien des Eléphants, Sabri Lamouchi, a plutôt lancé des piques.

Par L’Intelligent d’Abidjan

Le sélectionneur des Eléphants, le Franco-tunisien Sabri Lamouchi et trois de ses joueurs (Boni Wilfried, Bamba Souleman, Abdul Razack) étaient face à la presse hier mercredi 5 septembre 2012, dans la salle de conférence (Bassam) de l’hôtel Ivoire, dans le cadre du match aller du dernier tour des éliminatoires de la CAN 2012. Pour cette traditionnelle conférence de presse d’avant match, le patron des pachydermes ivoiriens est tombé dans le jeu de certains hommes de média. Et pourtant, il avait bien abordé cette rencontre en répondant de façon passé à la première question relative à ce qu’il promet aux Ivoiriens d’autant plus que les Eléphants n’ont plus perdu de match au « Félicia » depuis septembre 2005 : « Il faut espérer que cette série continue et que samedi nous soyons dans de bonnes dispositions (…). La liste était fournie vu l’enjeu du match. J’ai préféré prendre des risques, de gérer les égos des uns et des autres. (…). Nous souhaitons aller à la Coupe d’Afrique et nous savons que ça passe par le Sénégal ». Concernant la liste des 28 joueurs retenus pour le match de samedi prochain face au Sénégal, Lamouchi dira qu’il a opté pour un tel nombre pour éviter des surprises désagréables en cas de blessures de dernière minute. Face à l’insistance des hommes de média qui voulaient plus d’explications, le technicien coupera tout court : « Le seul crédit que je veux avoir, c’est celui de mes joueurs ». Et de poursuivre qu’il répond tout juste aux préoccupations des uns et des autres, mais qu’il est navré s’ils ne sont pas satisfaits. Ce qui a provoqué beaucoup de récriminations dans la salle. Au sujet du nouveau venu chez les Eléphants, Abdul Razack, Lamouchi prévient qu’il sera le joueur de demain. « Je fais venir les meilleurs joueurs du moment. Abdul Razack a été titularisé durant les matches de préparation de Manchester City par Mancini. Il n’y a aucun lobbying autour de moi », notera-t-il. L’ex-Marseillais acculé par une question relative à la convocation de joueurs qui ne jouent pratiquement pas dans leurs clubs, avouera : « C’est un gros problème. C’est un gros souci ». Mais pourquoi les appelez-vous, demanderont les journalistes en chœur et dans un désordre organisé .Coincé, Lamouchi leur renvoie la question : Qui ? Les noms ont commencé à fuser de partout. Gosso Gosso, Tiené Siaka, Kolo Touré… Cas par cas, Lamouchi expliquera qu’il a le temps de jeu de tous les joueurs retenus. S’il a pu défendre le cas de Kolo Touré qui joue par moments avec Manchester City, il avouera par contre que Gosso Gosso a quelques soucis en club et qu’il n’a pas rejoint le groupe à cause de cela. Pour Tiené Siaka du PSG, Lamouchi n’a pas trouvé mieux à dire puisque l’Eléphant est sur le banc de touche depuis belles lurettes. Toutefois, il dira que la sélection tend la main aux joueurs en difficultés dans leur club parce qu’elle aura besoin d’eux un jour. Excepté cela, Lamouchi a dit aux hommes de média qu’il « essaie d’aller à l’essentiel ». Pour vaincre les Lions de la Téranga, il affirme que ses joueurs ne défendront pas. « Tout va bien à part trois petits soucis à l’infirmerie. L’état d’esprit est bon et les joueurs sont heureux de vivre ensemble », a –t-il conclu. Le match aller Côte d’Ivoire –Sénégal se tiendra sous le coup de 17 heures, le samedi 8 septembre 2012, au stade Félix Houphouët-Boigny.
Annoncia Sehoué

Encadré
Lamouchi doit maîtriser ses nerfs !

Le sélectionneur des Eléphants doit éviter de lancer des piques aux hommes de média. Certes, lui-même reconnaît qu’il est un jeune technicien, mais il est important qu’il ne fasse pas le jeu de certains journalistes qui refusent toujours d’accepter qu’il tienne les rênes de la sélection nationale. En clair, face aux provocations et autres questions tendancieuses, Lamouchi doit mettre en avant son travail et non dire qu’il y a des gens qui ont souhaité son départ dès son arrivée à Abidjan lors de sa première conférence de presse. Il doit éviter surtout la langue de bois. Dire vertement qu’il ne cherche pas à convaincre qui que ce soit, a été perçu hier par de nombreux journalistes étrangers comme un manque de respect. «Si c’est au Sénégal, il y a longtemps qu’il a eu pour son compte. Qu’il réponde simplement aux questions au lieu de parler mal !», a martelé un confrère sénégalais. La FIF doit rappeler à l’ordre son technicien pour de meilleurs rapports avec les hommes de média. Parce que les journalistes, même si certains en font un peu trop, ils ont besoin de savoir des choses pour mieux informer les sportifs. Les Eléphants sont un label et Lamouchi doit être aussi à la hauteur lors des conférences de presse. Enfin, la FIF doit veiller à ce que les conférences de presse se déroulent dans un climat apaisé. Hier, c’était du désordre et cela n’est pas gai.
AS

 

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