Amadé Ouérémi très en colère ! Non aux chantages du milicien

Ouest montagneux Homme fort du Mont Péko

L’homme fort de la réserve du Mont Péko, dans la région de Duékoué, est indigné des critiques portées à son encontre. Amadé Ouérémi a traduit cette indignation lors de la visite des officiers supérieurs des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), le mercredi 03 octobre 2012, dans la zone. Il estime qu’on l’accuse à tort en affirmant qu’il spolie les terres des populations. Amadé Ouérémi s’offusque des déclarations des organisations de défense des droits de l’Homme qui soutiennent que sa présence dans cet endroit constitue une menace pour les résidents. «Les gens oublient tous les biens que nous faisons. Les actions sociales que nous posons et la sécurité des populations qu’on assure ne sont pas reconnues par les uns et les autres», a-t-il marte- lé. Avant de rappeler qu’il a protégé les populations vulnérables et est allé chercher les déplacés à la mission catholique de Duékoué pour les convoyer dans leurs villages, au plus fort de la crise postélectorale. Les autorités militaires étaient dans cette région pour discuter du départ négocié d’Amadé Ouérémi et de ses hommes de la réserve du Mont Péko, une zone interdite d’accès parce que patrimoine de l’Etat. Des sources généralement bien informées (SGBI) soutiennent qu’un terrain d’entente aurait été trouvé à l’issue de la rencontre. Le départ de l’homme fort du Mont Péko et de ses éléments se fera progressivement, selon un calendrier établi, de façon concertée par les deux parties. Plusieurs rapports d’organisations de défense des droits de l’Homme dont Amnesty International accusent Amadé Ouérémi d’avoir instauré un climat de terreur dans la zone qu’il occupe depuis 2002, en dépossédant les populations de leurs plantations.

Encadré:
Commentaire
LE PRÉSIDENT de la République avait donné un ultimatum à tous ceux qui occupent de façon illégale les maisons des particuliers et les forêts classées pour déguerpir au plus tard le 30 juin 2012. Il y a des blocages à appliquer les décisions du chef de l’Etat qui fait des mains et des pieds pour garantir la sécurité des Ivoiriens. La loi, c’est la loi. Elle est dure mais force reste à la loi. La crise postélectorale est terminée et personne n’a le droit de faire chanter l’Etat de Côte d’Ivoire. Amadé Ouérémi, fut-il un milicien pro-FRCI, n’a pas à poser des conditions pour quitter la forêt du Mont Péko où il mène une vie de seigneur de guerre ou de monarque intouchable. Pourquoi doit-on négocier avec un milicien alors qu’on a refusé un dialogue interminable avec Ibrahim Coulibaly dit IB ? Pourquoi l’Etat doit-il se plier aux conditions d’Amadé Ouérémi pendant qu’on refuse d’accepter les préalables du Front Populaire Ivoirien dans le cadre du dialogue républicain ? Le fait que l’Etat ait accepté d’attendre la fin de la traite cacaoyère comme le veut Amadé Ouérémi pour quitter la réserve du Mont Péko pourrait donner des idées à des mécontents pour faire du chantage. C’est l’occasion pour le ministre délégué à la défense, Paul Koffi Koffi et le chef d’Etat-major général des Armées, le général Soumaïla Bakayoko de tenir leur promesse faite aux populations Wê. « Débarrasser le Mont Péko de ses occupants illégaux», voici la promesse faite par Soumaïla Bakayoko, invité récemment de la rédaction de Fraternité Matin. Aujourd’hui, le Mont Péko reste encore occupé. Amadé Ouérémi et ses hommes continuent de défier l’Etat de Côte d’Ivoire. Il faut mettre fin à l’état de grâce de tous ceux qui perturbent la quiétude des Ivoiriens comme Amadé Ouérémi. Oui au dialogue, oui à la fermété et au combat contre l’impunité pour tous !

Dosso Villard

L’Intelligent d’Abidjan

 

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