Ouest une autre attaque se prépare…

Danger de nouveau à l’Ouest. Un commando libérien se prépare à lancer des opérations militaires au niveau de la zone frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Liberia.

Ces attaques auraient pour cible, des sites aurifères de l’ouest montagneux ivoirien. Certaines sources parlent notamment de la mine d’or d’Ity, située à 07 kilomètres de Zouan-Hounien, non loin de Toulepleu, et d’autres gisements miniers et ferrugineux situés le long de la ligne frontalière qui part de Danané à Taï. Selon ce site, des mouvements de groupes armés ont été repérés côté libérien, à hauteur des localités de Para et Taï.

Les populations ont signalé aux autorités militaires de la région, placée sous la responsabilité d’un commandant des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) connu sous le nom de Dramane, que depuis une semaine, des mouvements suspects de convois de camions de couleur vert-kaki, transportant des hommes aux ‘’allures bizarres’’, ont été observés le long de la frontière, en zone forestière côté libérien.

A la tête de ces troupes, se trouveraient trois chefs de guerre, dont un surnommé ‘’John Garang’’ (du nom du chef de guerre soudanais tué dans des combats) et un autre ‘’Buldog’’, qui commanderaient une centaine d’hommes armés. Koaci.com, qui révèle l’information, croit savoir que ce commando n’a aucune ramification avec une quelconque cause ou parti politique libérien ou ivoirien, mais qu’il s’agit d’une horde de bandits qui sont prêts à tout pour s’emparer de l’or et des diamants. Ce sont ces groupes armés hétéroclites libériens, intéressés par le pillage des richesses de cette zone forestière de la Côte d’Ivoire regorgeant d’importantes ressources minières et minéralières, qui attaquent de façon sporadique dans l’ouest ivoirien avant de se replier de l’autre côté de la frontière.

La réaction de l’État-major des FRCI

La haute hiérarchie militaire ivoirienne est-elle informée de ces nouvelles manœuvres de déstabilisation de l’ouest de la Côte d’Ivoire? Prend-elle ces menaces au sérieux, et surtout des dispositions pour contrer voire annihiler toute velléité d’action subversive, qui serait à nouveau perpétrée dans cette partie du pays en proie à de fréquentes attaques armées? Pour en avoir le cœur net, nous avons joint au téléphone hier dans la mi-journée, une source proche de l’État-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et du bureau du commandement des opérations (BCO) à l’ouest. Notre interlocuteur, qui a requis l’anonymat, nous a répondu ceci : «L’État-major n’est pas informé de tels mouvements de troupes et d’armes, ni d’une attaque imminente à la frontière ivoiro-libérienne ».

Pourtant, Le Figaro confirme cette menace de déstabilisation à partir de l’ouest ivoirien. Se fondant sur le contenu du rapport confidentiel d’un Panel d’experts des Nations unies sur la Côte d’Ivoire, divulgué le week-end dernier par RFI et dont il dit avoir reçu copie également, ce quotidien proche de la droite française (actuellement dans l’opposition en France) fait des révélations sur les cerveaux de l’attaque et leur mode opératoire. «La plate-forme pour le recrutement de mercenaires est, elle, au Liberia. Des camps d’entraînement ont été localisés et des ‘’généraux’’ identifiés comme Oulaï Anderson, alias le ‘’Tarzan de l’Ouest’’, ou Isaac Chegbio, surnommé ‘’Bob Marley’’. Ces groupes sont à l’origine des attaques qui ciblent l’ouest de la Côte d’Ivoire», écrit le confrère à partir du rapport onusien qui, annonce-t-il, a été remis au Conseil de sécurité depuis le 14 septembre 2012.

Mais les rapporteurs de l’ONU vont plus loin. En plus des connexions établies par les pro-Gbagbo avec la junte malienne et le mouvement islamiste Ansar-Dine, proche de Al Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), le rapport signale des liens entre les partisans de l’ex-régime de la Refondation et des militaires pro-Ouattara déçus, en vue de déstabiliser le pouvoir en place à Abidjan. «Le danger pour le pays ne s’arrêterait pas là. Le rapport souligne que les insurgés pourraient recevoir de l’aide d’anciens partisans armés de Ouattara dont certains, ne s’estimant pas récompensés, sont loin d’être satisfaits », souligne le Figaro. Les autorités devraient donc ouvrir l’œil.

ANASSE ANASSE

L’Inter

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