Côte d’Ivoire – Allassane Ouattara ou l’incarnation du mal ivoirien

Dr. Serge-Nicolas NZI Contribution éditoriale – Connectionivoirienne.net | 22.10.2012

Il n’y a pas longtemps que nous avons affirmé au risque de nous faire des ennemis mortels, qu’on s’achemine inéluctablement vers la libanisation de la Côte d’Ivoire. Beaucoup de nos lecteurs trouvaient en son temps que cette affirmation était une exagération monstrueuse.

Notre raisonnement, hier comme aujourd’hui repose sur une observation de simple cohérence. Dans un pays où la police et la gendarmerie sont désarmées, si dans le même pays les dozos, les zozos et les gogos, qui sont du même groupe ethno tribal et régional que le président de la république, se promènent en toute impunité avec leurs armes pour se livrer à des meurtres et à des maltraitances sur les citoyens des autres groupes ethniques, sans que le gouvernement ne réagisse, c’est qu’on est entrain d’alimenter une catastrophe.

Quand dans le même temps l’armée mono ethnique du même président qui est sensée protéger tous les citoyens, organise des perquisitions nocturnes sans aucun mandat judiciaire dans des domiciles privés à la recherche de caches d’armes. Sans le savoir, le gouvernement par son attitude partiale et criminelle encourage ceux qui ne se sentent pas protégés par lui, à s’organiser pour défendre leur vie.

Libanisation, est un terme que la géopolitique moderne utilise pour désigner l’implosion d’un pays par des affrontements interminables entre les différentes communautés qui le compose. Dans le cadre de la Côte d’ivoire, le fait que le Dr Allassane Ouattara, ne fait rien pour protéger tous les ivoiriens. Les injustices et les humiliations quotidiennes, font de la Côte d’Ivoire un pays de zombies ou de morts-vivants.

L’ensemble de tous ces facteurs va conduire à terme à la décomposition prévisible de l’Etat. L’indépendance nationale est déjà une fiction. L’intégrité du territoire ivoirien est aujourd’hui une plaisanterie. La souveraineté du pays des éléphants est devenue un rêve inaccessible.

Le danger à moyens terme en Côte d’Ivoire, si cette crise perdure, c’est la parcellisation à terme du pays. L’Etat n’ayant plus d’autorité, le pouvoir complètement démonté et emporté ailleurs. L’Etat incapable d’assurer la sécurité des personnes et des biens, amènera si ce n’est pas déjà fait, le citoyen ivoirien à se réfugier dans sa tribu ou dans son groupe ethnique et paramilitaire. La prolifération des milices est déjà en voie de réalisation.

Car les uns et les autres se sentent mieux protégés par leur tribu. L’Etat devient ainsi une fiction juridique dans laquelle chaque communauté se bat pour son propre intérêt, ce qui conduit à terme à l’implosion du pays. Nous avons vu cela au Libéria, en Somalie et en Sierra Leone.

Au commencement était le rattrapage ethnique du Dr Ouattara

Il y a des erreurs à éviter dans la vie politique de nos pays africains déjà très fragiles et dénudés par l’histoire. La première est l’ethnisation de l’appareil d’Etat. Vouloir gouverner un pays sur la base de la religion ou de son groupe ethnique et régional, c’est parier sur le plus lamentable des fiascos.

Beaucoup de chefs d’états avaient expérimenté cette politique désastreuse avec les résultats qui sont devant nous en grandeur nature. Comment le Dr Allassane Ouattara, qui se dit intelligent a-t-il pu constituer un gouvernement avec plus de la moitié de ses membres originaires de son groupe ethno tribal du nord de la Côte d’Ivoire ? Qu’est ce qui avance dans un pays, quand les trois quarts des sociétés d’Etat sont dirigés par les ressortissants du nord et un premier ministre sans aucune autorité ?

Sur le plan sécuritaire pourquoi avoir désarmé la police et la gendarmerie ? Car en les empêchant de jouer pleinement leur rôle au service de la protection du citoyen on a favorisé la prolifération des bandes armées qui pillent et rançonnent les ivoiriens qui ne sont pas du groupe ethnique du président. C’est l’un des rares cas au monde qui nous fait dire que le chef de l’Etat lui-même a installé durablement l’insécurité dans le pays qu’il prétend gouverner.

Les perquisitions nocturnes sans mandat, les braquages, les arrestations arbitraires, la présence massive des dozos, des gogos et des zozos membres du groupe ethnique présidentiel, ainsi que la pression constante de l’armée mono ethnique FRCI sur les populations ivoiriennes ont vite transformé la Côte d’Ivoire en un pays de zombies, c’est-à-dire de morts vivants.

Jamais l’homme ivoirien dans son histoire tumultueuse n’est allé aussi loin dans la dépression, dans la déprime et la désespérance. Certains vont jusqu’à dire que même à l’époque des travaux forcés on pouvait respirer. Aujourd’hui l’horizon est bouché pour tous ceux qui ne sont pas Sénoufo, Tagbana, Koyaga, Malinké ou Lobi du nord de la Côte d’Ivoire.

Les dérives du régime Ouattara

L’histoire de l’Afrique nous enseigne que des gens comme Mobutu, Habyarimana et autres Bokassa, avaient expérimenté ce genre d’absurdité. Nous étions tous convaincus que leur bas niveau d’études était pour beaucoup dans les choix désastreux qui avaient conduit eux même et leur pays dans la violence et le chaos. Hors, nous découvrons aujourd’hui que cette cécité peut aussi venir d’un homme qui fait des études aux USA et qui a travaillé dans des institutions internationales.

Comment justifier le fait qu’on ait transformé l’ouest de la Côte d’Ivoire en une zone de colonie de peuplement pour Maliens et Burkinabés avec à la clé l’expropriation des autochtones et des meurtres gratuits ainsi que des charniers dont les auteurs ne seront jamais livrés à la justice ?

Le peuple déprimé se demande qu’est-ce qui lui arrive ? Certains ont été dépossédés de leurs entreprises, de leurs maisons, de leurs véhicules, de leurs plantations, le tout dans la violence d’un décor de fin du monde, où hagards et hébétés, ils se réfugient tous dans la prière vers un Dieu de plus en plus absent et lointain. Pauvres ivoiriens, ne prétendaient-ils pas hier encore que leur pays était celui du dialogue et de l’hospitalité ?

Pourquoi le président de la république ferme t-il les yeux sur les violences faites aux ivoiriens ? Nous faisons le pari que si demain des violences se produisent à Kpapékou, et qu’il y a 600 morts le président de la république ne bougera même pas le petit doigt pour exprimer la moindre compassion envers les familles des victimes, car c’est une région de Bété.

Le silence du Dr Ouattara, amène Beaucoup d’ivoiriens à penser que c’est le président de la république lui-même qui encourage et favorise toutes ces violences, dans le but d’installer la peur, pour régner durablement par la terreur comme César dans l’empire Romain.

Nous lui rappelons ici que tous les empires ont fait faillite à cause des répressions féroces sur lesquelles reposaient leurs pouvoirs politiques, administratifs et militaires. Ce qui échappe encore à beaucoup d’entre nous aujourd’hui, c’est l’apparition des proches parents et membres de la famille du Dr Ouattara, Dans la gestion des affaires d’état.

Même le ventripotent, Henri Konan Bédié, du temps de sa présidence chaotique, n’était pas allé aussi loin dans le népotisme que le Dr Allassane Ouattara, aujourd’hui. Son frère cadet ministre, ses neveux et nièces à la direction d’entreprises publiques. Il ne manque plus que son oncle ou sa tante comme préfet ou ambassadeur. On se croirait dans le Zaïre de Mobutu.

Pour nous qui sommes Akan et qui avons combattu l’ivoirité avec véhémence, nous nous rappelons de cette phrase terrible d’un des papes de l’ivoirité dans l’enceinte de université. Il nous disait en privé que nous étions des traites à notre propre groupe ethnique et que : << quand ceux là arriveront au pouvoir, vous qui les défendez aujourd’hui vous perdrez tous vos droits et vous seriez des étrangers dans votre propre pays. >>

Nous étions loin de penser que, ce que nous considérions en son temps comme une boutade allait se transformer en prophétie pour nous conduire à l’amère réalité. La promotion des anciens commandants de la zone militaire de la rébellion en préfets. Alors que certains d’entre eux sont quasiment des illettrés, montre le degré d’irresponsabilité du régime qui plonge le pays dans une décadence qui prouve que la Côte d’Ivoire est tombée plus bas que la terre.

Les connivences mafieuses

Le Dr Allassane Ouattara, qui se dit gestionnaire, doit séparer les affaires d’Etat à ses affaires privées et aux des connivences mafieuses. Les ivoiriens doivent savoir comment sont attribués les marchés d’état. Pourquoi le 3èm pont d’Abidjan a-t-il été attribué au groupe Bouygues sans appel d’offre ?

Comment sont attribuées les licences d’importations des produits de grande consommation tels que le riz ? Comment sont attribuées les licences de téléphonie mobile 3G ? Combien rapporte le pétrole ivoirien ? Pourquoi le président de la république ne s’engage t-il pas avec volontarisme dans un dialogue national utile pour pacifier le pays et favoriser la réconciliation des cœur et des esprits ?

L’intérêt de tous les ivoiriens est-il vraiment le but de l’entrée en politique du Dr Allassane Ouattara ? Ou est-il là, pour planifier et régler des comptes personnels et personnalisés avec d’autres ivoiriens ?

L’utilisation de la justice pour régler des comptes personnels est indigne d’un gouvernement. Seuls les régimes totalitaires, criminels et mafieux ont intérêt à user de telles méthodes contre leurs propres citoyens. Laurent Akoun est aujourd’hui en prison pour des propos tenus dans un meeting. Nous voulons ici rappeler au Dr Allassane Ouattara, ses propres propos quand Bédié était au pouvoir.

<< C’est parce que je suis du nord et musulman qu’on veut m’empêcher d’être candidat à la présidence de la république. >> Ou encore << le moment venu je frapperais ce régime moribond et il tombera. >> Et encore plus belle << Je rendrais ce pays ingouvernable. >>

Il y a ici des menaces contre l’unité de la nation, trouble à l’ordre public, tentative de sédition etc. Il y a visiblement dans ces différentes déclarations de quoi à engager un procès pour atteinte à la sûreté de l’état, mais personne n’avait poursuivi le Dr Ouattara, en son temps pour de tels propos.

Aujourd’hui la moindre divergence exprimée contre la nature du régime du Dr Ouattara, expose votre gorge aux couteaux tranchants des dozos ou à la bastonnade de l’armée mono ethnique FRCI, au service de son régime et non de la Côte d’Ivoire. Comment la Côte d’ivoire est-elle arrivée aussi loin dans la négation de sa propre existence ?
Il est écrit dans l’un des grands livres que Dieu le très haut nous a laissé en héritage : << ne fait jamais aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse. >>

L’Aveuglement au sommet de l’état

Le Dr Allassane Ouattara, dit aujourd’hui avec arrogance et certitude qu’il est indéboulonnable. N’est ce pas là une prétention et une certitude qui peut se retourner contre lui dans l’avenir. Le Titanic, n’était-il pas insubmersible ? Lorsqu’il fonçait tout droit et tête baissée sur un iceberg avant de couler dans la nuit du 15 avril 1912, au large de Terre-neuve avec plus de 1500 passagers à bord ?

Ce que nous avons beaucoup de mal à comprendre, ce sont les persécutions inutiles contre ceux qui ont voté et soutenu la campagne électorale de Laurent Gbagbo. Certains ont perdu leurs entreprises, leurs emploi, leurs maisons. Des chefs de services ont été débarqués sans ménagements soupçonnés d’être des pro-Gbagbo. Doit-on vraiment tuer tous ceux qui ont voté pour Gbagbo Laurent, pour que la Côte d’Ivoire soit en paix ?

Des artistes sont en exil pour avoir fait le choix de Gbagbo, pendant la campagne électorale. Des militaires ont été radiés ou jetés en prison au nom de leurs appartenances ethniques ou politiques. Jusqu’où un régime politique est-il prêt à aller pour protéger simplement le pouvoir qu’il est sensé exercer pour le bien de la Cote d’Ivoire au nom du suffrage des ivoiriens.

C’est justement cette équation que le Dr Allassane Ouattara, doit résoudre au plus vite pour gouverner la Côte d’Ivoire au profit de tous ses compatriotes. L’instauration de la peur, de la cœrcition, du meurtre et de la violence ethnique et tribale comme système de gouvernance a déjà fait faillite un peu partout en Afrique.

Sous le régime criminel et génocidaire du général d’opérette Juvénal Habyarimana, le Tutsis, n’avaient aucun droit, les portes de l’armée, et de certains services publiques leurs étaient fermés. Leur appartenance ethnique les éliminait automatiquement des bourses d’études à l’étranger.

La justice leur donnait tord dans le moindre différent avec un Hutu. L’armée et les milices Hutu terrorisaient tous ceux qui n’étaient pas Hutu, les villages Tutsis étaient loin des choses simples comme l’eau et l’électricité. Tout cela ne pouvait que finir mal. Où est Habyarimana aujourd’hui ? Et dans quel état a-t-il laissé son pays ?

Dans le Zaïre de Mobutu, on avait poussé le tribalisme et l’ethnisme à un haut niveau. En faisant du groupe ethnique Ngbandi, la crème de la nation. Le Directeur de la Banque centrale, tous les ministères de souveraineté et les directions des sociétés d’Etat, étaient occupés par les membres de l’ethnie du président.

Le chef d’état major inter armes, le Général, Mahélé Liéko Bongo, Le Commandant de la garde national le général Baramoto Kpara, était l’oncle de Mobutu, le commandant de la division présidentielle, la garde prétorienne de Mobutu, le général Nzimbi, était le neveux de Mobutu, le fils de sa sœur.
Le Général Likulia Bolongo, le dernier premier ministre de Mobutu, l’Amiral Mavua le commandant de la Marine nationale, étaient tous des Ngbandis originaires de la région équatoriale du Zaïre comme Mobutu lui-même. Où est Mobutu aujourd’hui ?

Les soutiens des USA, de la France et autres puissances n’ont servi à rien. Le fait que les zaïrois d’hier ne se reconnaissaient plus dans la manière et la façon dont le pays était gouverné fut capital dans la décadence et la fin tragique de Mobutu et de son régime ethno criminel.

Tous ceux qui veulent faire de la politique en utilisant les pratiques cyniques, criminelles et criminogènes d’hier doivent comprendre dès maintenant que c’est toujours à la fin de l’histoire qu’on se rend compte du sens de l’histoire.

En vérité, en vérité, nous vous le disons aujourd’hui. Le Dr Allassane Ouattara, est arrivé au pouvoir sans avoir fait la paix avec lui-même. On ne peut jamais conduire un peuple au bonheur sans avoir à l’intérieur de soit cette paix intérieur, qui donne la lucidité et qui avait éclairé hier encore tous les dirigeants politiques qui sont aujourd’hui dans la postérité. Du Mathma Gandhi, au Chancelier Bruno Kreisky, au pasteur Martin Luther King en passant par Léopold Sédar Senghor ou Amilcar Cabral.

Postulat de conclusion générale

Le Dr Allassane Ouattara, s’il veut être utile à l’ensemble de la Côte d’Ivoire, doit s’employer à sortir le pays de la crise identitaire et des oppositions ethno régionales d’aujourd’hui. Si par certitude, par suffisance ou par mépris il persiste dans la voie répressive actuelle, c’est comme s’il est assis sur une bonbonne de gaz ou sur une baïonnette. Il peut remercier ceux de ses compatriotes qui le lui disent avec sincérité pour le bien de la nation car en définitive, ses courtisans ne lui tiendront jamais ce genre de langage.

Celui qui écrits ces lignes est celui qui a dressé le bilan sans complaisance de la refondation patriotique ivoirienne et de son exercice du pouvoir. Nous renvoyons nos contradicteurs à nos écrits, qui témoignent que nous ne mangeons pas au pain moisi des roitelets de la politique ivoirienne.

En terminant cette chronique, un passage des écrits du père de la médecine, Hippocrate, revient à l’esprit de l’observateur attentif de la crise ivoirienne que nous sommes : << quand pendant des fièvres aigues, les mains du malade s’agitent devant le visage, comme si elles attrapaient des brins de paille dans le vide, si elles tirent sur les couvertures ou arrachent des débris de revêtement du mur. Tous symptômes de ce genre sont mauvais, voire mortels. >>

La Côte d’ivoire est un pays malade, son corps social est traversé par des forces centrifuges, des convulsions et des spasmes. La gangrène avance vers le cerveau. Le malade pleure, il désespère, il voit la mort avancer à grand pas vers lui. Il délire, son corps est en décomposition, il sent la mort. Les chrétiens qui sont autour de lui récitent déjà le rosaire.

Quant aux musulmans pieux de la cour familiale ils oublient que c’est le moment de demander au malade de prononcer les paroles de la Shada, la prière islamique des morts.
Les femmes de la maison ivoirienne pleurent déjà le pays perdu. On a déjà demandé au croquemort de venir car il n’y a plus d’espoir ni d’espérance dans un pays sans horizon.

La Côte d’ivoire a exactement les symptômes décrits par le grand savant, grec et père de la médecine. C’est pourquoi nous demandons au Dr Allassane Ouattara, de se libérer de ses propres démons. Nous voulons dire les démons du mal ivoirien dont il est aujourd’hui l’incarnation.

Celui qui écrit ces lignes n’est ni un militant des partis du marigot politique ivoirien. Ni un opposant encore moins un homme en quête d’une quelconque place au côté d’un pouvoir politique qui nage dans une piscine inondée du sang des ivoiriens. Le sang des innocents.

Le sage disait hier encore que : << Les démons qui possèdent un homme sont nés en lui-même et de lui-même. >> Ce démon là dans le cas du Dr Ouattara s’appelle la haine des ivoiriens. Nous demandons au Dr Ouattara de se ressaisir. Mépriser la majorité des ivoiriens n’apportera rien de bon, ni au présent encore moins au futur de ce pays.

Il nous avait promis la démocratie et des solutions de gouvernance pour faire de la Côte d’ivoire le paradis terrestre qui est aujourd’hui un enfer. Pourquoi nos frères du nord qui sont témoins au quotidien de toutes les dérivent gardent-ils le silence ? Pourquoi le PDCI-RDA, qui est le parti politique qui a conduit la Côte d’Ivoire à l’indépendance est-il aujourd’hui plus que muet devant la détresse de la nation ?

Le RDR du Dr Allassane Ouattara, pense t-il pouvoir gouverner durablement dans cette ambiance de fin du monde ? Est-ce cela la paix que nous promettait le Dr Ouattara pendant sa campagne électorale ? Aujourd’hui sa gouvernance nous laisse plus de questions que de solutions et de réponses.

C’est donc dans cet esprit et sans prétention que nous faisons don au président de la république issue de la crise électorale ivoirienne, des sages paroles de Pierre CALAME, dans mission impossible :

<< Construire la paix et la démocratie, on le comprend de mieux en mieux, ne se limite pas à signer des traités, à démobiliser des armées, à autoriser le multipartisme ou à changer les institutions. Il faut encore, et surtout faire évoluer les mentalités et l’image que chacun a de l’autre, transformer les modes de gestion des conflits interpersonnels autant que des conflits collectifs. De même, les innovations naissent à un moment précis, dans un contexte précis, avec des personnes précises leur diffusion dépend ensuite d’un contexte général. >>

Telles sont les réflexions que nous inspirent la Côte d’Ivoire et ses souffrances sans fin, dans un décor de fin du monde où elle est rongée par un mal pernicieux qui risque de l’emporter définitivement dans la tombe.

Comme d’habitude les dirigeants politiques s’en prendront non pas au message, mais à celui qui porte le message. Pourquoi parle t-il ainsi ? Il est contre nous. C’est un Akan, un pro Gbagbo ou un homme du PDCI-RDA. C’est un assoiffé de pouvoir. Où sont ses parents ?

Qui est-il ? Si jamais il met les pieds ici il verra de quel bois on se chauffe, nous allons lui trancher la gorge pour qu’il se rappelle que la démocratie c’est nous les gens du nord qui l’avons amené en Côte d’Ivoire.

Voilà Mesdames et Messieurs les paroles qui ont rendu l’alternance politique pacifique impossible au pays des éléphants.

Merci de votre aimable attention.

Dr. Serge-Nicolas NZI
Chercheur en Communication
Lugano (Suisse)
Tel. 004179246.5353
Mail : nicolasnzi@bluewin.ch

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