Le cas Amadé Ouérémi passé sous silence

Les questions relatives à l’insécurité et à l’occupation illégale des terres de l’ouest étaient au cœur des préoccupations soulevées, lundi, par les populations wê. Il est de notoriété que derrière ces problèmes cruciaux qui enveniment, chaque jour, les relations déjà exécrables entre le régime Ouattara et le peuple wê, se trouvent des bandes armées bien identifiées. Il s’agit des forces armées pro-Ouattara que sont les mercenaires burkinabè et des dozos. Le chef de ces mercenaires burkinabè se nomme Amandé Ouérémi, un cruel tueur bien connu des autorités ivoiriennes, de la hiérarchie des Frci, de l’Onuci et des organisations des droits humains. Son nom rime avec les massacres des populations wê. Amandé Ouérémi dirige toute une armée de mercenaires et de miliciens établis dans le mont Peko et qui par la force de leurs armes accaparé les forêts de l’ouest. Les wê, convaincus comme tous les Ivoiriens que la solution aux problèmes des terres et de
l’insécurité dans leur région passe forcément par le démantèlement des bandes armées, s’attendaient légitimement à ce que le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, se prononce ouvertement sur le cas Ouérémi. Mais malheureusement, Alassane Ouattara n’a rien dit sur Ouérémi et ses hommes. Ces derniers seraient-ils intouchables vu le rôle qu’ils ont joué dans l’installation du régime actuel ? L’impunité et le traitement de faveur dont bénéficient ces bandes armées démontrent que le régime Ouattara a encore besoin d’elles pour certainement continuer « d’aseptiser » (le terme est d’Amadou Soumahoro, secrétaire général du Rdr, parti au pouvoir) cette région. A moins qu’on nous avoue clairement l’impuissance du régime Ouattara à désarmer et expulser ses milices armées de l’ouest. J

Jean Khalil Sella
Notre Voie

 

Ouattara déclare la guerre à amadé ouérémi

L’Inter

Assane Niada

Le chef milicien Amadé Ouérémi, qui règne dans la forêt du Mont Péko à l’Ouest de la Côte d’ivoire, doit avoir des soucis à se faire depuis avant-hier lundi. Recevant ce jour-là les populations wê, le président de la République a pris l’engagement de débarrasser la région des armes détenues illégalement. «La priorité doit être le désarmement de toutes les personnes qui détiennent de manière illégale des armes…», a assuré Alassane Ouattara, qui répondait ainsi à une préoccupation majeure des populations des régions du Guémon et du Cavally, lesquelles venaient de l’ interpeller sur cette situation. «Nous demandons le désarmement des ex-combatants de quelque bord qu’ils soient», ont-ils pratiquement apostrophé leur hôte, par la voix de leur porte-parole, l’ancien
secrétaire général du gouvernement, Félix Tyéoulou. En prenant l’engagement de nettoyer l’Ouest de «toutes les personnes qui détiennent de manière illégale des armes», le chef de l’Etat laisse sous-entendre qu’il compte s’attaquer au cas Amadé Ouérémi, du nom de ce fameux chef milicien qui fait la pluie et le beau temps dans le Mont Péko. il pourrait avoir des soucis à se faire si l’on prend à la lettre ces propos du président de la République, qui sonnent comme une mise en garde à lui et ses hommes. Pour qui sait qu’Alassane Ouattara n’est pas homme à balancer des paroles en l’air sans y donner une suite, on peut dire que la fin du règne du segneur du Mont Péko n’est plus loin. On se souvient en effet qu’au plus fort de la guerre pour la conquête du pouvoir en mars-avril 2011, Alassane Ouattara, exacerbé par les atermoiements du sergent-chef ibrahim Coulibaly et ses hommes, avait ordonné que ces derniers soient désarmés de force, au besoin. Résultat, les forces républicaines de Côte d’ivoire ont pris d’assaut le quartier général d’iB à Abobo un certain 27 avril 2011 pour le contraindre à déposer les armes. La suite, on la connaît. Amadé Ouéremi pourrait lui aussi subir la foudre des Frci s’il ne rentre pas dans les rangs après ces propos du chef de l’Etat aux allures d’avertissement. Pour Ouéremi, le compte à rebours semble avoir commencé depuis ce lundi où Ouattara a promis aux ressortissants de l’Ouest qu’il recevait au palais présidentiel, que «toutes les personnes qui détiennent de manière illéga- le les armes» seront désormais désarmées. La pression sera d’autant plus forte sur le seigneur de guerre du Mont Péko que le chef de l’Etat sera jugé à sa
capacité à tenir les promesses qu’il a faites à ses hôtes wê.

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