CPI – Le journal de Soro révèle « Simone Gbagbo ne sera pas transférée »

Selon toute vraisemblance, les autorités ivoiriennes vont opposer une fin de non recevoir à la Cour pénale internationale qui réclame l’ancienne Première dame, Simone Gbagbo, pour la juger.

Par Marc Dossa Source: Nord-Sud

CPI Simone Gbagbo ne sera pas transférée

Une information de première oreille qui devrait rassurer les partisans de Laurent Gbagbo inquiets au sujet d’un probable transfèrement de l’ancienne Première dame. Selon une source digne de foi, l’épouse de l’ancien dirigeant ivoirien sera bel et bien jugée en Côte d’Ivoire. En d’autres termes, elle ne devrait pas nconnaître le même sort que son époux, transféré à La Haye, il y a un an environ. Ce qui sous-entend que le régime Ouattara va opposer une fin de non-recevoir à la Cour pénale internationale (Cpi) qui a délivré un mandat à l’encontre de l’ancienne dame de fer d’Abidjan. Ce qui n’est pas une surprise en soi, puisque de source proche du Parquet d’Abidjan-Plateau, la position des autorités ivoiriennes est connue depuis presqu’un an.

(…)

Par-delà la démarche de décrispation ou de l’impartialité recherchée dans le procès de son ancien grand rival, le président Ouattara n’a jamais fait mystère de son souhait de voir la justice ivoirienne juger les Ivoiriens. Pour lui, si la justice ivoirienne n’a eu d’autre choix que de remettre Laurent Gbagbo à la Cpi, c’est parce qu’au sortir de la crise, elle n’était pas en mesure d’organiser le procès de l’ancien chef de l’Etat. Celui- ci étant du reste poursuivi pour des faits pas totalement pris en compte par l’arsenal juridique ivoirien. Pour lui, après plus d’un an de remise en ordre de l’appareil juridique, il n’était plus question de rester assujetti à la Cpi. Recevant le 3 avril dernier la nouvelle procureure de la Cpi, Fatou Bensouda, sans doute venue elle aussi réclamer Simone Gbagbo, Alassane Ouattara a redit son vœu de voir les Ivoiriens jugés par la justice de leur pays. La position du président de la République est d’ailleurs sous-tendue par une clause de collaboration entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la Cpi. Tous les observateurs ont fini par se rendre à l’évidence que le mandat d’arrêt de la Cpi contre Simone Gbagbo est un vrai guetapens.

Déjouer le piège des équilibristes

La Cpi, on le sait, sous l’influence d’organisations de promotion et de défense des droits de l’Homme, réputées pour leur équilibrisme, serait intéressée de lancer d’autres mandats d’arrêts. Ceux-là, à l’encontre de personnes présumées proches de M. Ouattara. En insistant pour avoir Simone Gbagbo, la Cpi veut aussi indirectement pousser Alassane Ouattara à la faute. Si la justice ivoirienne abdique et livre l’ancienne vice-présidente du Front populaire ivoirien (Fpi) et que, le cas échéant, elle refuse d’exécuter de nouveaux mandats d’arrêts, la Cpi ne se fera pas prier pour accuser les autorités ivoiriennes de sélectivité. Ce piège, qui n’est pas digne de la Cpi, Alassane Ouattara l’a vu venir depuis longtemps et l’a déjoué en refusant de livrer Simone Gbagbo. De quoi rassurer les partisans de Laurent Gbagbo, devenus inquiets. C’est la procédure ouverte par la justice ivoirienne qui prévaudra.

 

Titre: J-ci.net

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