Fosse commune dans l’Ouest ivoirien: l’ONU réclame le résultat des autopsies

Le représentant de l’ONU en Côte d’Ivoire, Bert Koenders, s’est déclaré vendredi « inquiet » que les résultats d’autopsies effectuées par la justice ivoirienne après la découverte en octobre d’une fosse commune dans l’ouest du pays tardent à être annoncés. M. Koenders, chef de la force onusienne Onuci, « exprime ses inquiétudes sur la lenteur des progrès pour l’obtention des résultats (des) autopsies », indique l’Onuci dans un communiqué. Après la découverte de six corps retirés mi-octobre d’un puits à Duékoué (ouest), la justice ivoirienne a fait procéder à des autopsies, dont le résultat n’a pas encore été rendu public. Selon des témoins et la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), qui a évoqué « les résultats préliminaires des autopsies », ces six hommes ont été « exécutés sommairement » par des éléments des Forces républicaines (FRCI, armée) après l’attaque du camp de déplacés de Nahibly, voisin de Duékoué, en juillet dernier.
L’attaque de ce camp, gardé par l’Onuci et qui abritait des membres de l’ethnie guéré, considérés comme favorables à l’ex-président Laurent Gbagbo, a fait officiellement six morts. Selon des sources concordantes, le bilan est cependant nettement plus lourd. Cette attaque faisait suite au meurtre de cinq personnes dans un quartier de Duékoué peuplé surtout de Malinké, une ethnie réputée soutenir le président Alassane Ouattara.
Plus largement, M. Koenders a appelé les autorités à « accélérer les enquêtes » sur les exactions, quels que soient le « statut » ou l' »appartenance politique » de leurs auteurs. La force onusienne soutient aussi la justice ivoirienne « dans le suivi de cas de violations des droits de l’Homme telles que des cas d’arrestations ou de détentions arbitraires ou illégales », ajoute le communiqué. L’armée ivoirienne a été accusée récemment par des ONG internationales de nombreuses arrestations et détentions arbitraires, mais aussi de cas de torture, visant en particulier des pro-Gbagbo présumés après une vague d’attaques contre les forces de sécurité.

 

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AFP

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