Cybercriminalité « les frères Bakayoko aux arrêts »

Le ministre de la sécurité

Côte d’Ivoire : La lutte contre la cybercriminalité bien engagée

(Xinhua) — La branche scientifique de la police ivoirienne est décidée à mener la lutte contre la cybercriminalité avec la mise aux arrêts de deux escrocs du web.

Les polices suisse et ivoirienne ont collaboré à la mise aux arrêts vendredi à Abidjan de deux arnaqueurs qui utilisaient Internet pour faire miroiter de bonnes affaires ou le grand amour à leurs pigeons.

Bakayoko Zoumana (22 ans) et son frère aîné Bakayoko Yaya (24 ans) ont été mis aux arrêts par la police scientifique ivoirienne après que des policiers helvètes se sont substitués à des victimes et joué le jeu des arnaqueurs qui se faisaient passer pour des demoiselles attendant de l’argent de leurs prétendants en vue de la préparation du mariage.

L’action de la police suisse faisait suite à une vingtaine de plaintes officiellement enregistrées dans ses annales.

La Côte d’Ivoire traîne la réputation d’eldorado de ces cyber-arnaqueurs.

Appelés « brouteurs » dans le pays, ces arnaqueurs ont fait de l’escroquerie via internet leur métier.

Ils squattent les cybercafés à longueur de journée en quête de leurs proies sur les forums de rencontres amoureuses.

Souvent, ils envoient simplement des messages contenant d’alléchantes propositions financières dans les boites de messagerie d’éventuels internautes crédules et peu méfiants.

Ou encore, après avoir piraté une adresse électronique, ils se font passer pour le véritable titulaire qui se serait fait voler ses papiers à l’étranger et demande de l’argent à ses connaissances pour lui permettre de se tirer d’affaire.

Certains « brouteurs » ont même recours à des méthodes mystiques pour parvenir à leurs fins.

La télévision ivoirienne a récemment présenté un jeune homme de 18 ans qui a éventré, sur recommandation d’un marabout, un enfant de cinq ans, bu son sang et prélevé son cœur et certains organes pour selon lui « convaincre » son « Blanc » de lui envoyer la somme d’argent qu’il lui demanderait sans la moindre hésitation.

Pour lutter contre le fléau, le gouvernement a initié en avril une vaste opération d’identification de l’ensemble des utilisateurs de la téléphonie mobile et des services internet qui doit s’achever fin décembre.

A mi-parcours, quelque 15 millions d’abonnés au téléphone cellulaire ont été identifiés et, selon l’Agence des télécommunications de Côte d’Ivoire (ATCI), plus de 90% des utilisateurs de l’internet le sont également.

« La cybercriminalité prolifère parce que les criminels sont confortés par l’anonymat, décliner les identités permet de réduire cet anonymat et oblige les utilisateurs à ne pas utiliser le net à de mauvaises fins », a expliqué un conseiller technique à l’ATCI, Djékou Abraham.

Les frères Bakayoko sont les premiers, officiellement, à payer les frais de ces mesures gouvernementales doublées par un dispositif mis en place par Interpol pour traquer les escrocs du web.

Titre: J-ci.net

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