PND – Ouattara expose ses priorités à Paris, 6500 milliards CFA à récolter

Le Président ivoirien, Alassane Ouattara, veut passer à la phase active de la mise en œuvre du PND (Plan national de Développement). C’est à ce titre qu’il conduit depuis le dimanche 2 décembre 2012, une forte délégation ministérielle à Paris (France). Le chef de l’Etat et sa délégation devront prendre part, à compter de ce mardi 4 et ce, jusqu’au mercredi 5 décembre 2012, à la table ronde des bailleurs de Fonds, en vue de la mobilisation de ressources pour la mise en chantier des grands projets de développement de la Côte d’Ivoire.

Cadre unique de référence des interventions de l’Etat et des partenaires au développement, le PND (Plan national de Développement) fait l’objet d’une grande attention tant de la part du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, que de celle de la communauté des bailleurs de fonds qui ont besoin de savoir davantage sur le PND avant de décaisser quoique ce soit. Ayant compris que ceux-ci n’investissent là où ils peuvent tirer des profits, Alassane Ouattara, à la tête d’une forte délégation ministérielle a décidé d’aller à la rencontre de cette communauté des bailleurs de fonds. Il sera ainsi ouvert dans les locaux de la Banque mondiale, précisément à Paris, le groupe consultatif sur le financement du Plan national de Développement (PND) 2012-2015 de la Côte d’Ivoire. Cette rencontre donnera l’opportunité au chef de l’Etat ivoirien de décliner ses priorités, sa vision et d’exposer ses besoins en financement afin de faire de la Côte d’Ivoire, un pays prospère, voire émergent à l’horizon 2020. Selon le projet de loi, signé le 7 novembre 2012, en Conseil des ministres et relatif au Plan national de développement (Pnd) 2012-2015, le financement dudit projet coûtera la somme de 11.076 milliards de FCFA. La contribution du secteur privé se situerait autour de 4580 milliards de FCFA. Le coût annuel moyen du secteur public est de 2769 milliards de FCFA. Le Gouvernement ivoirien entend mobiliser comme ressources propres, 580 milliards de FCFA par an, soit un besoin de financement de l’investissement public de 2501,1 milliards de FCFA sur la période 2012-2015. Ne pouvant pas satisfaire à lui-seul ce financement, l’Etat de Côte d’Ivoire, avec à sa tête, Alassane Ouattara, en allant à la table-ronde des bailleurs de fonds de Paris, entend solliciter des partenaires publics et privés pour la mobilisation de près de 6496,4 milliards de FCFA. Le faisant, le chef de l’Etat entend se donner les moyens pour faire face aux grands défis. Il s’agit, entre autres, de la reconstruction de l’armée ; la réhabilitation de la Justice et l’établissement d’un Etat de droit; la redynamisation de l’économie ; la modernisation de l’agriculture; la réhabilitation des infrastructures de base. Ainsi, durant deux jours, investisseurs privés et acteurs du secteur public pourront se rencontrer pour échanger sur les opportunités contenues dans le PND. Ce travail de sensibilisation et d’information sur les opportunités d’affaires sera fait par les membres du groupe consultatif.

Voici comment les choses vont se passer

Deux phases vont marquer ces rencontres. La première est orientée vers les bailleurs bilatéraux et multilatéraux. Tandis que la seconde vise les investisseurs privés qui se verront présenter les opportunités d’investissement et de partenariat public-privé qu’offre la Côte d’Ivoire avec la mise en œuvre du PND. Au sortir des deux jours de rencontres, le gouvernement ivoirien espère mobiliser les financements extérieurs publics et privés pour financer la mise en place du PND dont le coût est estimé à près de 11 000 milliards de FCFA. L’objectif du gouvernement à travers cette sollicitation des partenaires, est de faire reculer la pauvreté en Côte d’ Ivoire, ‘’ en passant de 49% à moins de 20%’’ comme le soulignait le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse, le vendredi 30 novembre 2012, lors de son passage à la commission des affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale où le texte a été adopté.

La composition de la délégation ivoirienne
En plus du chef de l’Etat et son épouse, la délégation est composée du Premier ministre Daniel Kablan Duncan et des ministres de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan, du ministres d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Charles Diby Koffi, ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Mabri Toikeusse, de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professsionelle, Dosso Moussa, des ministres des Infrastructures économiques, Patrick Achi, de l’Environnement et du Développement durable, Rémi Allah-Kouadio, de l’Agriculture, Coulibaly Sangafowa, de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou Coffie, du Commerce, de l’Artisanat et des Pme, Jean-Louis Billon, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Bacongo, de l’Industrie, Jean-Claude Brou, des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Adama Toungara.
HK&FO

L’Intelligent d’Abidjan

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