Mme Gbagbo – La CPI rencontre les autorités ivoiriennes

ABIDJAN- Une délégation de la Cour pénale internationale (CPI) s’est entretenue mercredi à Abidjan avec le gouvernement ivoirien, qui n’a pas encore répondu à la demande de la Cour de lui transférer l’ex-Première dame Simone Gbagbo, soupçonnée de crimes contre l’humanité. La délégation conduite par Hamadi Ba, chef de section de la coopération internationale de la CPI, a été reçue par le ministre de la Justice Gnénéma Coulibaly. Les émissaires de la Cour n’ont pas fait de déclaration. Interrogé par la presse sur le cas Simone Gbagbo, le ministre a rappelé que le gouvernement ivoirien « prend acte » du mandat d’arrêt contre elle et compte « réagir » prochainement, sans plus de précision. En visite en France, le président ivoirien Alassane Ouattara a indiqué mardi qu’une décision sur le transfèrement de l’ex-Première dame à la CPI serait prise « dans les semaines ou les mois qui viennent ». La Cour a rendu public fin novembre un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo, pour des crimes contre l’humanité commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait environ 3.000 morts. Egalement soupçonné de crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo a été transféré à La Haye il y a un an. Mais le pouvoir ivoirien a indiqué depuis plusieurs mois préférer que les suspects de crimes liés à la crise, dont Mme Gbagbo, soient désormais jugés dans le pays. Les procès de personnalités du régime déchu incarcérées dans le Nord ivoirien doivent d’ailleurs débuter « d’ici la fin du premier trimestre 2013 », a assuré le ministre de la Justice. « Les choses commencent à se mettre en place, les enquêtes avancent considérablement » et « il y aura des procès d’ici la fin du premier trimestre 2013 », a affirmé M. Coulibaly. Une vingtaine de figures du régime déchu sont détenues dans le nord du pays et poursuivies par la justice ivoirienne pour génocide, crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’Etat et/ou infractions économiques.
eak/tmo/jpc

AFP
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Simone Gbagbo peut être jugée en Côte d’Ivoire, selon Ouattara

PARIS (Reuters) – Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président ivoirien, peut être jugée en Côte d’Ivoire et la question de sa remise à la Cour pénale internationale (CPI) est en cours d’examen, a déclaré mardi l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

Le Nouvel Observateur Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet

La CPI a rendu public un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo pour crimes contre l’humanité présumés lors des violences ayant suivi l’élection présidentielle de novembre 2010. Emis le 29 février dernier, le document a été tenu secret jusqu’à fin novembre.

« Mme Gbagbo est dans de bonnes conditions en Côte d’Ivoire », a déclaré Alassane Ouattara dans la cour de l’Elysée après un entretien avec le président français, François Hollande.

« Je pense que la CPI vient de lever les scellés, par conséquent le mandat d’arrêt est officiel, connu de tous », a-t-il poursuivi. « Nous sommes en train d’examiner la question et nous ferons connaître notre position dans les semaines ou les mois qui viennent », a-t-il ajouté à propos d’une remise de Simone Gbagbo à la CPI.

A la question de savoir si elle pouvait être jugée par la justice ivoirienne, Alassane Ouattara a répondu : « Elle peut être jugée en Côte d’Ivoire ».

Simone Gbagbo, actuellement en détention en Côte d’Ivoire, est soupçonnée d’être « pénalement responsable pour des faits de meurtre, de viol, d’autres formes de violence sexuelle, d’autres actes inhumains et de persécution ».

Son époux, Laurent Gbagbo, est incarcéré à La Haye dans l’attente de son procès pour des faits similaires.

Les violences de 2011, provoquées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire à l’élection présidentielle de son rival Alassane Ouattara, ont fait plus de 3.000 morts jusqu’à l’arrestation de Gbagbo le 11 avril 2011.

 

Transfèrement de Simone Gbagbo à la Cpi Daniel K. Duncan: « Il faut voir toutes les conséquences avant de prendre une décision »

KISSELMINAN COULIBALY source: Soir info

« Aucune décision n’a été prise » sur le cas Simone Gbagbo, a déclaré Daniel Kablan Duncan aux journalistes.

Dire que le transfèrement de Simone Ehivet Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi) passe pour un casse-tête chinois pour les autorités ivoiriennes n’a rien d’un jeu de mots.

Et cela ne relève pas du hasard si dès les premières heures de la publication du mandat d’arrêt, le tout nouveau garde des sceaux, Gnenema Mamadou Coulibaly, assurait que la réponse de la Côte d’Ivoire serait connue « au moment opportun ». Ce mardi 4 décembre 2012, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a indiqué, depuis Paris, qu’aucune « décision » n’avait été prise, côté ivoirien, suite à la demande de la Cpi de lui livrer l’épouse de Laurent Gbagbo, écroué à La Haye, depuis le 30 novembre 2011.

Kablan Duncan dont les propos sont repris par l’Agence France presse, s’exprimait en marge d`une réunion avec les bailleurs de fonds dans la capitale française. « Aucune décision n`a été prise » sur le cas Simone Gbagbo, a déclaré Daniel Kablan Duncan aux journalistes. « Nous avons pris acte de la demande de la Cpi. Le gouvernement va se pencher sur cette question et prendra la décision en temps opportun », a ajouté le Premier ministre. « Il faut qu`on ne se presse pas et qu`on laisse le temps au temps, que l`on voit toutes les conséquences avant de prendre une décision finale », a affirmé le successeur de Me Jeannot Kouadio-Ahoussou.

La sortie du Premier ministre intervient quelques jours après que le président Alassane Ouattara, au terme d’une tournée de 4 jours dans le district du zanzan, avait expliqué que le gouvernement aurait « le temps d’examiner la question (du transfèrement de Simone Gbagbo) et de se prononcer ».

A Paris, Daniel Kablan Duncan a également été interrogé sur les accusations de tortures et d`exactions émises par des Ong et par l`Onu envers les forces républicaines de Côte d’Ivoire, les Frci. Le chef du gouvernement a signifié qu’« il n`y aurait pas d`impunité en Côte d`Ivoire, d`où que cela vienne ». « Une commission d`enquête a été mise en place et a abouti à des conclusions qui accusent des gens des deux camps…De grâce, attendez que la justice suive son cours », a déclaré Kablan Duncan. « On ne peut pas demander à la fois qu’il y ait un Etat de droit et que l`on bouscule la justice. La justice est indépendante, elle doit jouer son rôle, elle a la capacité de le faire », a avancé le Premier ministre.

Kisselminan COULIBALY

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