Les déboires du pouvoir Ouattara

Des coups durs contre Ouattara

César DJEDJE MEL source Linfodrome

Les déboires du pouvoir Ouattara

Reporter Sans Frontières (RSF) a exigé au pouvoir ivoirien la libération du Directeur général du Groupe de presse le Cyclone, relatent les journaux de l’opposition. « Comment se fait-il que, près de neuf mois après le début de sa détention à la MACA, Ousmane Sy Savané n’a toujours pas été présenté à un juge d’instruction pour être entendu dur le fond ?, a interrogé le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire. Il a appelé le gouvernement à « fournir des explications à cette détention prolongée » qu’il croit être liée à la proximité du détenu avec Nady Bamba, la seconde épouse de Laurent Gbagbo. Au sujet de la cherté de la vie, le président de la Fédération des consommateurs actifs de Côte d’Ivoire, Marius Comoé, a dit dans Le Nouveau Courrier : « Il faut que le gouvernement se réveille ». Selon lui, les Ivoiriens ne se nourrissent pas de diplomatie et de voyages du chef de l’État. « Ces voyages, au dire des autorités, sont censés attirer des investissements en Côte d’Ivoire. Mais nous n’avons pas encore vu les retombés de ces voyages et cela dure bientôt trois ans. Allons-nous rester indéfiniment dans l’attente ? Non… Soro Guillaume est aussi interpellé. D’après Le Quotidien d’Abidjan, il est accusé par les députés de détournement de fonds dans la réhabilitation de l’hémicycle, qui a couté 675 millions. Car au cours de la session d’hier, une des nouvelles chaises s’est cassée, faisant tomber un député. Ce qui a suscité la colère des parlementaires. Un parmi eux a donc lancé: « On n’a pas besoin de le dire, mais vous mêmes vous voyez. Sont-ce des travaux de 675 millions ça ? Rien que de la pacotille et du contre plaqué. Il faut qu’on respecte les élus du pays. Mettons fin à la magouille ».

Les élections locales mouvementées

Dans ce qu’il a appelé « la guerre CEI-opposition », L’Expression écrit à sa Une que Mamadou Coulibaly veut bloquer les élections. En effet, un cadre de son parti Liberté et Démocratie pour la République (LIDER) a contesté la compétence de la structure organisatrice de ces élections. « Selon le code électoral ivoirien, la CEI a été mise en place seulement pour l’organisation des élections générales. Et, pour nous, ces élections générales prennent fin avec la clôture du vote aux législatives. Il n’est donc pas concevable, au regard de la loi ivoirienne que la CEI actuelle soit encore en charge d’organiser, dans sa forme initiale, les élections locales », a affirmé Gnagne Jean Noël. Or, Le Nouveau Réveil informe que Youssouf Bakayoko, le président de la CEI a tenu hier une réunion avec les responsables électoraux et des représentants de partis politiques pour donner des détails sur ces élections. « Nous devons, dans une volonté démocratique, montrer le chemin de la paix », leur a-t-il dit. Déjà au niveau de la coordination RHDP, il y a la division, révèle Nord-Sud Quotidien. Car les alliés montrent qu’ils iront à ces élections en rang séparé. Ce qui annonce un affrontement fratricide, d’autant plus que le RDR, parti au pouvoir veut les têtes de liste. « Nous méritons d’avoir les têtes de liste parce que nous sommes majoritaires », a dit Joël N’guessan, le porte-parole du parti. Son vœu sera réalisé, à en croire L’Expression qui titre que le PDCI perd 50 villes dans le nord. L’allié s’est résigné à présenter des candidats dans cette zone parce que les cadres du parti de la région l’avaient abandonnée au profit du RDR. Cependant au RDR, il a problème. Pour les régionales, Le Patriote indique qu’au moins 102 personnes ont postulé pour 29 postes. Alors question : « qui sera sacrifié ? » demande t-il. Un difficile arbitrage que devra faire la direction du parti.

Situation de Gbagbo et de ses partisans

« Un voisin de Gbagbo à La Haye innocenté », titre L’Intelligent d’Abidjan. Il s’agit d’un chef de guerre congolais. Poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Matthieu Ngudjolo Chui a été acquitté. Parce que le procureur n’a pas prouvé au delà de tout doute que Matthieu est responsable, lit-on. Mais pour ce qui est de Gbagbo, L’inter affirme que sa Défense est au pied du mur en ce qui concerne les procès de confirmation des charges. Réussir à acquitter son client s’avère une tâche difficile pour elle vu que la CPI se montre déterminée à écrouer Gbagbo et que depuis, elle n’a gagné aucun procès. Surtout que, selon Me Altit, « nous n’avons pas les mêmes moyens dont dispose le bureau du procureur ». Cependant pour débloquer la situation, avec une libération de Gbagbo et de ses proches, Le Temps informe que des chefs d’État africains sont pour un dialogue direct entre Ouattara et l’opposition. A l’initiative de la présidente de l’Union Africaine, ces présidents veulent que ce dialogue aboutisse à un accord cadre entre les deux camps. Et l’intervention de Macky Sall semble conduire à cela. C’est pourquoi, dit-il, Ouattara aura aussi son Marcoussis. Dans cette veine, le président du Front Oumma Islamique, El hadj Bakary Chérif a demandé au Président Ouattara de libérer les prisonniers politiques « pour une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire ». Car selon lui, « la vengeance ne donne rien…on ne peut pas faire la réconciliation sans la tolérance », rapporte Notre Voie. Peut-être que Koné Katinan sera le premier bénéficiaire de cet appel, vu que le procès sur la demande de son extradition reprend demain, au Ghana. La procédure avait été momentanément interrompue à cause des élections présidentielles, nous dit Soir Info

 

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