ONU – Afrique: un bilan plutôt morose sur les 20 ans d’opérations de maintien de la paix

CRI

De 1992 à 2012, l’Afrique en proie à de multiples crises et conflits a vu déployer sur son sol une trentaine de Missions de maintien de la paix sous l’égide des Nations Unies. Le bilan sur ces 20 ans d’opérations de maintien de la paix s’est fait plutôt morose, a indiqué le chercheur Eric Wilson Fofack du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP) dans son dernier rapport rendu public à la veille du Nouvel An 2013.
Pendant 20 ans, les Nations Unies ont mené six opérations de maintien de la paix en Afrique du Nord (Sahara occidental, Soudan et Soudan du Sud, Libye), sept en Afrique de l’Ouest (Liberia, Sierra Leone, Côte d’Ivoire), 13 en Afrique centrale (Rwanda, Tchad, Angola, Centrafrique, RDCongo, Burundi), quatre en Afrique de l’Est (Somalie, Erythrée et Ethiopie), une en Afrique australe (Mozambique). Rien qu’en 2012, sept opérations de maintien de la paix sur les 16 déployées par les Nations Unies dans le monde se trouvent en Afrique.

Selon M. Fofack, cette situation est révélatrice de ce que l’Afrique au sud du Sahara est la partie du continent la plus crisogène et présente le plus grand nombre de problèmes en matière de gouvernance démocratique, économique et sociale, tandis que l’Afrique centrale qui regorge de près de 50% du potentiel du continent en termes de richesses naturelles aussi bien du sol que du sous-sol, enregistre plus d’opérations de maintien de la paix que toutes les autres sous-régions.

Malgré quelques succès, la majorité des opérations de maintien de la paix en Afrique affiche des résultats « mitigés » ou même connaît des « échecs retentissants », a fait remarquer M. Fofack. Il a souligné que la volonté politique des Etats et de la communauté internationale de mettre à disposition des ressources financières, logistiques et humaines nécessaires était un facteur primordial pour le succès des opérations de maintien de la paix au niveau africain.

M. Fofack a appelé à cette occasion les Africains à « s’unir impérativement pour mettre fin à cette permanence de guerres successives », d’autant que l’Afrique a besoin de « s’impliquer mieux que par le passé dans la recherche des solutions aux crises et conflits auxquels elle est confrontée ».

Dans ce contexte, l’Union africaine a inventé une architecture africaine de paix et de sécurité conduite par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de 15 membres dont la responsabilité est la prévention, la gestion et le règlement des conflits. Ce dispositif institutionnel est marqué par une Force africaine en attente constituée de cinq brigades sous-régionales à déploiement rapide sur tout terrain de crise, lorsque les Ecoles interrégionales interarmées de défense et de maintien de la paix se multiplient et que les programmes conjoints de renforcement des capacités des armées au maintien de la paix regroupent de plus en plus d’Etats africains.

xinhua

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