Banny: « Je ne demanderai pas de prolongation de délai »

« Ce n’est pas le temps de l’éternité »

Dans 32 semaines, prendra fin le mandat de deux ans du Premier ministre Charles Konan Banny à la tête de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr).

Sollicitera-il une prolongation de mandat, au regard du travail énorme qui reste à faire au niveau de cette institution ? La réponse de l’ancien gouverneur de la Bceao est claire et se veut sans appel. « Je suis contre les reports de délai. Quand on fixe un délai, on fait tout pour le respecter. Je ne demanderai pas de prolongation. A l’issue du délai qui nous a été fixé, je ferai tout pour que le rapport qui nous est demandé soit remis au Chef de l’Etat (…) Il n’est pas question de prolongation de délai », a-t-il tranché, récemment, sur les ondes de la radio Onuci-Fm. Toutefois, il a tenu à faire cette précision : « Quand au départ j’étais persuadé qu’il fallait fixer un délai, on m’a dit ‘’non c’est une oeuvvre de longue haleine’’. Mais c’est quoi une œuvre de longue haleine. Ce n’est pas le temps de l’éternité non plus ».

C’est pourquoi pour le président de la Cdvr, « on ne va pas avoir la prétention de dire qu’en deux ans, on va réconcilier les Ivoiriens, on ne va pas non plus avoir la lâcheté de dire qu’en deux ans nous n’allons pas proposer ce que nous pensons pouvoir œuvrer à la réconciliation ». Mais avant, le premier ministre Charles Konan Banny a laissé entendre que la Cdvr a mené de nombreuses actions de consultation, de sensibilisation pour expliquer le sens de la réconciliation. Des comités locaux ont créés et seront installés sur l’ensemble du territoire. Selon lui, tous les Ivoiriens seront ainsi entendus à travers ces comités.

La priorité, a-t-il, sera accordée aux victimes à qui on permettra de s’exprimer. Aussi a-t-il relevé que dans cette dynamique, il ne s’agira pas d’actions exclusives mais participative. « Tout cela passe des actions de communication de sorte à amener les Ivoiriens à adhérer au processus et à le comprendre », a-t-il estimé. Il a fait noter que c’est la somme de 400 millions de Fcfa que des bailleurs de fonds ont mis à la disposition de l’Etat pour accompagner les actions de sensibilisation de la Cdvr, avant de conclure qu’il « souhaite ardemment la réconciliation de tous les Ivoiriens ».

Alain BOUABRE

 

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