Importations frauduleuses, foncier, Tva…ce que Sifca attend des pouvoirs publics

L’envolée que connaît le tissu industriel ivoirien, depuis la normalisation du climat socio-politique, est quelque peu contrariée par des facteurs endogènes et exogènes. Le Groupe Sifca n’est pas en reste. A l’occasion de son déjeuner traditionnel, organisé hier, jeudi 10 janvier 2010, son Directeur général, M. Bertrand VIGNES, en a profité pour interpeler les autorités ivoiriennes.

Avec près de 70 milliards d’investissement au titre de l’année 2012, le groupe Sifca, à travers ses différentes filières, fait partie des sociétés à renommée internationale, et qui est à même d’offrir à près de 20 mille emplois directs ou indirects. Ainsi dans l’activité de production de sucre, au titre de la campagne de 2011/2012, près de 97 mille tonnes ont été produites. Mais dans ce secteur les besoins en investissement paraissent encore énormes. Car, il faut mettre en état les usines anciennes et augmenter la capacité de production pour faire face aux besoins. Au niveau du secteur de l’huile, l’on note également une bonne santé matérialisée par l’augmentation de la productivité à hauteur de 285000 tonnes en 2012 dont 60% provenant des planteurs villageois. Au niveau du secteur du caoutchouc, ce sont cent mille (100.000) tonnes qui ont été produites en 2012. Au regard des progrès réalisés dans ce secteur, pour le DG du groupe, la Côte d’Ivoire est en train de devenir le leader du caoutchouc en Afrique. L’importance de ce secteur dans le tissu socio-économique, c’est la possibilité de créer chaque année 6000 nouveaux emplois. Toute chose qui participe à la lutte contre le chômage. Afin de répondre aux attentes socio-économiques, le groupe promet investir plus de 70 milliards de FCFA. L’année dernière, près de 9 milliards de FCFA ont été investi dans le social (santé, éducation) dans les différentes zones. Le hic, c’est qu’en dépit de toutes ces bonnes intentions, le groupe subit des facteurs endogènes et exogènes qui sont liés aux importations frauduleuses de l’huile et du sucre sur le marché ivoirien. Ne payant aucune taxe, ces produits issus de la contrebande, posent de réels soucis au groupe. A cela s’ajoutent la TVA et la délivrance des titres fonciers dont le processus paraît encore long ; ce qui n’est pas encourageant. Pour y faire face, les autorités ivoiriennes ont été interpelées quant à leur responsabilité à lutter contre la fraude, en revoyant à la baisse l’impôt sur les produits nationaux, mais aussi en facilitant l’accès au titre foncier. Par exemple, le patron du groupe Sifca se dit peiné qu’on impose un régime fiscal de 5% sur le chiffre d’affaires du secteur du caoutchouc.

La Côte d’Ivoire remporte le débat sur la fiabilité de son huile
Le débat sur l’huile de palme de Côte d’Ivoire est clos. Selon Bertrand VIGNES, des études scientifiques ont démontré qu’elle n’a aucun impact sur la santé. Ce combat, poursuit-il, a été mené par l’Association interprofessionnelle de palmier à huile, qui a porté plainte au Tribunal de Commerce contre ceux qui ont orchestré les campagnes de dénigrement contre l’huile produite à partir de la Côte d’Ivoire.

Honoré Kouassi

L’Intelligent d’Abidjan

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