Côte d’ivoire: la succession d’Alassane Ouattara en jeu [2]

Suite à l’exclusivité d’hier Côte d’Ivoire – guerre de succession au sommet de l’État

Depuis un moment, on assiste au sein de la mouvance Ouattara, à une guerre sans précédent de positionnement, qui oppose ses principaux lieutenants, qui ont investi les medias à cet effet.

Il est bon de savoir, qu’à la faveur de la tenue des élections couplées municipales et régionales prévues pour se dérouler le 24 février prochains [s’il n’y a pas de report], les principaux poids lourds de la mouvance Ouattara s’affrontent à ciel ouvert, au grand dam du président Ouattara.

C’est ainsi que selon nos informations, au RDR [Le Rassemblement des républicains de Côte d’Ivoire], Hamadou Soumahouro secrétaire général du parti, Hamed Bakayoko ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Ali Coulibaly n’ont pu s’accorder sur la constitution des listes. Toute chose obligeant le président Ouattara à intervenir, en demandant à la direction du parti d’organiser des primaires.

Au PDCI [Parti démocratique de Côte d’Ivoire], le Président Bédié assiste impuissant à la guerre de positionnement entre les jeunes et les anciens. Les premieres cités rejettent les cumuls de mandats. Ahoussou Kouadio Jeannot, l’ex premier ministre et Djédjé Mady, l’actuel secrétaire général seraient en désaccord. Niamien N’goran [inspecteur général de l’État], le filleul adoré de Bédié ne fait toujours pas l’unanimité. Ses détracteurs lui reprochent son manque de carisme.

C’est sans nul doute à cause de cette guerre de positionnement, que les élections municipales et régionales seront reportées, faute de réel accord sur la constitution des listes au sein des principaux partis membres du RHDP, notamment le PDCI et le RDR. Les listes récemment publiées, sont selon plusieurs sources, farouchement combattues à l’intérieur de ces différentes officines politiques. Et ce, jusqu’à ce jour pendant que le chef parti se reposer et se faire soigner en France, est en visite officielle en Allemagne, ce 15 janvier 2013.

Une bataille rangée de positionnement est donc engagée au RDR entre Hamed Bakayoko et Hamadou Soumahoro, tous deux ressortissants de Séguéla, pour les positionnements de leurs lieutenants respectifs.

A Katiola, le président Ouattara a proposé au RDR de positionner Billon, l’actuel ministre du commerce, comme tête de liste aux régionales. Ce dernier a eu le soutien du ministre Ali coulibaly et du secrétaire du parti général Hamadou Soumahoro. Contre toute attente le ministre de l’Intérieur, ministre d’État Hamed Bakayoko s’y est opposé, en allant positionner un de ses lieutenants. Jean Louis Billon selon Hamed Bakayoko, doit retirer sa candidature.

Hamed Bakayoko est dit convaincu que ADO fatigué, ne pourra pas se représenter en 2016, ou jettera l’éponge en cours d’un éventuel second mandat. Le Golden Boy affûte donc ses armes et considère en plus de Soro Guillaume, Jean Louis Billon comme un potentiel concurrent.

Le profil très diffèrent de Billon, reservé, mieux formé, «exempt» de soupcons de crimes économiques ou de crimes de sang comparé à Soro, inquiète de plus en plus Hamed Bakayoko. Pour ne pas arranger les choses pour Bakayoko, Billon himself n’a jamais caché ses ambitions présidentielles depuis l’air Gbagbo. De plus, son rentrée au gouvernement par la seule volonté du président Ouattara, occasionne la panique.

Jean Louis Billon garde l’oreille attentive du chef de l’État qui l’a toujours cité en privé comme en public, en modèle de réussite et en exemple pour la jeunesse.

Et pour ne pas faciliter les choses, certains milieux autour de Ouattara, avancent que face à un candidat de la trempe de Mamadou Koulibaly, Hamed Bakayoko ne fait pas intellectuellement le poids car «Il a construit toute sa carrière sur la combine, la corruption, le clientélisme, le népotisme et l’arrivisme. Il traine trop de casseroles sales»

Hamad S.

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