Le FPI appelle au pardon reciproque, et se dit disposé à intégrer le processus politique

 

Abidjan, 23 jan(AIP)- Le front populaire ivoirien (FPI, opposition) espère que les discussions entamées, mercredi, avec le gouvernement vont conduire à la paix définitive en Côte d’Ivoire, et se dit disposé à aller à la réconciliation, non sans exprimer, par la voix de son porte-parole, Richard Kodjo, son « appel au pardon ».

Exprimant sa gratitude au gouvernement, le Fpi adjure à « ne de plus se regarder en chiens de faïence’’. Se félicitant de la disponibilité de l’ex-parti au pouvoir à intégrer le processus de « normalisation politique » en cours, le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité a présenté les quatre commissions paritaires comprenant notamment la sécurité, le jeu démocratique, l’Etat de droit et la réconciliation nationale.

M. Hamed Bakayoko a même indiqué que le chef de l’Etat attend les conclusions de ces concertations pour les acter avec la Commission électorale indépendante(CEI) et envisager de nouvelles dates des élections municipales et régionales.

Les négociations entre le gouvernement et le FPI ont effectivement débuté, mercredi, au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. La délégation du FPI, conduite par son président par intérim Miaka Ouretto et les membres de la partie gouvernementale ont présenté les quatre commissions devant travailler à la production d’une feuille de route définitive pour parvenir à un compromis.

Le FPI avait fait jusqu’ici de la libération de son champion, l’ex-président Laurent Gbagbo, détenu à La Haye, aux Pays-Bas, par la cour pénale internationale pour « co-auteur indirect de crimes contre l’humanité, crimes de guerre, viols, persécussions », perpétrés durant la crise postélectorale de 2011, le préalable à la réconciliation nationale.

Les commissions, qui se rencontrent, vendredi et lundi, avant la séance plénière prévue pour mardi pour la synthèse, en attendant les conclusions fin janvier. Ce dialogue, initié par le gouvernement avec le FPI s’inscrit dans le cadre du « cadre permanent de dialogue », un forum de concertation nationale réunissant toutes les formations politiques reconnues. Les commissions paritaires Gouvernement-FPI comprennent 19 membres pour le Gouvernement et 20 pour l’ex-parti au pouvoir.

Le chef du gouvernement ivoirien, Daniel Kablan Duncan, depuis quelques jours, conduit des discussions avec la classe politique. Il a déjà rencontré et tenu des séances de travail avec les formations de la coalition du rassemblement des houphouéitistes pour la démocratie et la paix(RHDP) regroupant notamment le RDR, le PDCI-RDA, l’Udpci, le Mfa, l’UPCI, et 11 partis de l’opposition, conduits par l’ex-secrétaire général du PDCI-RDA, Laurent Dona-Fologo.

AIP

Mercredi 23 Janvier 2013
La Dépêche d’Abidjan

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