Les revendeurs de gaz butane engagent un bras de fer avec l’Etat

butane

L’Inter

Les revendeurs de bouteilles de gaz butane ne sont pas prêts à mettre fin à leur mouvement de grève entamé depuis le début de la semaine dernière. Samedi dernier 26 janvier, les trois organisations professionnelles des revendeurs de gaz( AREGACI, COFERGAZ, SIRGAZ) se sont retrouvées dans la commune de Treichville où elles ont une fois de plus appelé le gouvernement ivoirien à revoir le prix de session des bouteilles de gaz. Elles ont invité tous leurs camarades à respecter le mot d’ordre de fermeture de tous les magasins sur l’ensemble du territoire national jusqu’à ce qu’une solution définitive soit trouvée à leurs préoccupations. Selon le porte-parole de ces commerçants, Evariste Gballou, les marges bénéficiaires sur ces bouteilles de gaz ne sont pas de nature à rendre leur activité pérenne, à cause des nombreuses charges à supporter. En guise d’exemple, la bouteille de gaz B 6 connue sous l’appellation FAITOU, est livrée aux revendeurs à 1835 francs. Ces derniers devraient le revendre à 2000 F, tel que décidé par le gouvernement. Pour la bouteille B12, elle est aujourd’hui vendue à 5200 avec une marge bénéficiaire de 250F. Le coût du magasin, son aménagement, sa sécurisation, l’impôt ainsi que le salaire du gérant, sont autant de charges qui ne permettent pas aux commerçants de réaliser des gains à la dimension de leurs investissements. Surtout que la somme de 2 millions de francs CFA est exigée par les distributeurs pour la livraison de 100 bouteilles de gaz. Le souhait exprimé par ces revendeurs, c’est de voir le gouvernement fixer également le prix des grossistes, des demi-grossistes ainsi que des détaillants. « Il faut penser à toute la chaîne », a fait savoir M. Gballou. Pour une viabilité de leur activité, les revendeurs de bouteilles de gaz souhaitent également avoir au moins 25 % sur le prix de cession au niveau de la B6, 20 % au niveau de la B12 et 15 % en ce qui concerne la B28. Autrement dit, ont -ils noté, si l’Etat ne veut pas voir augmenter le prix de la bouteille chez le consommateur, qu’il diminue au moins le prix de session aujourd’hui fixé à 1835 f pour la B6. «Il est souhaitable que le ministre du Commerce nous reçoive et qu’il nous écoute pour que, une fois en conseil des ministres, il puisse rétablir la vérité sur la distribution du gaz. Nous lui demandons d’ouvrir tous les magasins de gaz qu’il a mis sous scellé », a plaidé le porte-parole des trois organisations professionnelles des revendeurs de gaz, Evariste Gballou.

Bertrand GUEU

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