Retour de la BAD – comment Pretoria donne des insomnies à Abidjan

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Retour de Tanzanie

Source: L’Éléphant Déchainé

Signature d’un accord de siège modifié avec la Banque africaine de développement (Bad) en 2011. Multiples audiences accordées par le chef de l’Etat au président Donald Kaberuka, aussi bien à Abid-jan, Arusha (Tanzanie) qu’Addis Abeba (Ethiopie). Visite sur le terrain du premier ministre pour s’assurer de l’avancée des travaux en cours pour le retour à Abidjan de la banque…L’activisme des autorités ivoiriennes, n’est pas fortuit. Selon des indiscrétions captées par « L’Eléphant », l’Afrique du sud
est sur les rangs pour accueillir l’institution de développement en cas de défaillance de notre pays. L’information, c’est le président de la banque himself qui l’a donnée à notre président à la faveur d’une escale express qu’il a effectuée à Abidjan, il y a quelques mois. Donald Kaberuka avait tenu à s’arrêter dans la capitale économique ivoirienne pour sensibiliser le chef de l’Etat sur la nécessité de donner des instructions fermes afin de mettre fin aux tracasseries douanières dont étaient alors l’objet les véhicules desti-nés aux membres de l’équipe restreinte de la Bad, détachés à Abidjan pour tra-vailler au retour de la banque. Un mes-sage qui n’est pas tombé dans des oreilles de sourd. Juste après le départ de son hôte, le président de la république instruisait son ministre de l’Economie et des finances d’alors, Charles
Diby Koffi ainsi que le Directeur géné-ral des douanes à l’effet de la mise en place d’une équipe de douaniers essentiellement chargés de s’occuper des formalités douanières de la banque. Pour ne pas donner des idées aux dirigeants de la banque d’aller voir ailleurs et surtout en Afrique du Sud. La nation arc-en ciel, ne manque pas d’atout pour supplanter la Côte d’Ivoire. Membre de club fermé du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud), elle est considérée comme faisant partie des grandes puissances émergentes. Depuis le 25 avril 2001, le Conseil d’administration de la banque africaine, en approuvant la demande de l’Afrique du Sud d’augmen-ter le volume de ses actions (qui est passé de 0,88 % à 4,1 % ) dans le capital de la BAD en a fait le cinquième plus important actionnaire de la Banque après le Nigeria, les Etats-Unis d’Amérique, le Japon et l’Egypte. Au regard de la volonté de Pretoria d’affirmer son leadership sur le conti-nent, en prenant le contrôle de la prési-dence de la Commission de l’Union africaine, les autorités ivoiriennes ont intérêt à mettre les bouchées doubles si elles ne veulent pas se voir doubler sur le fil par des Sud-Africains plus que ja-mais en embuscade…

YT

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