Meeting réprimé de la JFPI: Le FPI dénonce «une série d’actes barbares et antidémocratiques» du pouvoir

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Laurent Akoun

L’ONU accusée de faire « la promotion de l’impunité »

CÉSAR DJEDJE MEL
source Linfodrome

Certainement préoccupé par l’audience de confirmation de charges contre le président Laurent Gbagbo, à La Haye, c’est le samedi samedi 23 février 2013 que le comité central du Front Populaire Ivoirien (FPI) a planché sur le meeting réprimé de sa Jeunesse, à Yopougon, à la place CPI.
Soit une semaine après. Ainsi ledit comité a exprimé sa « profonde indignation » et condamné « énergiquement la répression du meeting » qui est « une attaque qui prolonge une série d’actes barbares et antidémocratiques ». Car, à l’en croire, la course-poursuite a fait « 8 arrestations (libérées 72h plus tard) et plusieurs blessés, auxquels s’ajoutent d’importants dégâts matériels ». Les responsables du FPI ont dénoncé une partialité du pouvoir qui autorise d’un côté les pro-Ouattara et les militants du Rassemblement des Républicains (RDR) à organiser librement des meetings tandis que de l’autre, les leurs sont réprimés, à l’image de celui du samedi 21 janvier 2012, à Yopougon, et qui a fait un mort et de nombreux blessés.

Le parti de Laurent Gbagbo a également tenu pour responsables de leur malheur l’Opération des Nations Unies (ONUCI). Vu qu’elle laisse faire et qu’elle appuie les forces ivoiriennes. Une attitude que le FPI voit comme une volonté de l’instance onusienne de faire « la promotion de l’impunité ». Étant donné qu’à la suite de l’incident de janvier 2012, l’ONU a invité « le gouvernement à prendre les mesures appropriées pour déterminer les circonstances de ces incidents malheureux, en identifiant les auteurs pour les arrêter et les traduire en justice conformément à la loi en vigueur » à l’issue d’« une enquête complète et impartiale », ont rappelé les dirigeants du parti. Ce qui, un an après, n’est pas fait, ont-il déploré.

« En soutenant un régime qui transgresse tout sur son passage, au vu et au su de tous, réprime avec une rare violence des manifestations démocratiques non seulement autorisées, mais aussi protégées par la Constitution d’un pays de surcroît en contexte de normalisation politique, l’ONU ne fait-elle pas la démonstration d’un parti pris ?, a interrogé le parti de Laurent Gbagbo. Le FPI a donc exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU « à tout mettre en œuvre pour aider la Côte d’Ivoire à sortir de la spirale de la violence ». Quant à ses militants et sympathisants, le parti à la rose leur a demandé de faire « davantage preuve de vigilance afin de pouvoir aller jusqu’au bout avec Laurent Gbagbo ».

Pour rappel, le samedi 16 février 2013, les jeunes du FPI que dirige Koua Justin ont voulu tenir un meeting pour réclamer la libération de Laurent Gbagbo. Craignant une collusion entre ces jeunes et les ex-combattants d’une part et des victimes de la crise post-électorale de l’autre, qui auraient prévu aussi des manifestations au même endroit, curieusement, le même jour, à en croire le maire, celui-ci a pondu un arrêté interdisant toute réunion sur ladite place. Les militants du FPI pour qui cette décision prise la veille de l’événement est « sans valeur juridique » ont maintenu leur manifestation. Malheureusement, ils se verront réprimer par les forces de l’ordre présentes sur les lieux depuis l’aube.

Par CÉSAR DJEDJE MEL

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