Radio et télé publiques – entre promotion et chutes libres le Dg bis place ses pions

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Adam’s Régis Souaga – Source: Lebanco.net

La réforme pour une télévision et une radio nationales performantes se poursuit avec son corollaire de promotions et de déchéances. Les derniers promus sont Alain Doumouya et Daniel Kouebi Koualo. À quelques mois de son départ à la retraite, Alain Doumouya est devenu depuis quelques jours le nouveau Chef du service autonome des Sports en lieu et place de Ricardo Xama qui chute dans un fauteuil de Grand Reporter. Cela lui sied bien, pourrait-on dire, lui qui a fait une couverture professionnelle de la campagne présidentielle alors que l’on s’attendait à ce qu’il sabote les tournées de l’actuel Président de la République. Cet homme-là, sans être militant du Rdr, est devenu subitement incompétent. Ce n’est pas ce qui a été dit, mais c’est tout comme. Jeanne Coulibaly était jusqu’à sa descente à la pige, c’est-à-dire au suivi d’antenne tenu par le jeune grand patriote Soumahoro Saint Félix Soum St-Félix- Chef du service autonome de la Communication de la Rti. Sous sa supervision, un bulletin interne vient de paraître. Mais, apparemment, elle ne satisfait pas aux exigences de la réforme. Sanction ou décision, elle ira occuper la place de Soum St-Félix qui lui devient Chef du Service Programmes de Rti2. L’heure de gloire que l’on croyait perdue pour celui-ci clamait haut et fort qu’il est « patriote et que cela fait quoi » est revenue sous le magistère du Rdr. Comme quoi, ce parti veut réconcilier les Ivoiriens, laisser sur le carreau ses propres militants pour le plaisir de ceux qui voulaient la mort pour eux. Et leur président. Le Directeur des Ressources Humaines, Toure Junior qui a attendu d’être à ce poste pour découvrir le talent de sa fille et la faire embaucher à la Rti assure pour l’heure l’intérim de Jeanne Coulibaly. À peine nommé que l’on entend que le Dga, Ahmadou Bakayoko, maitre-orchestre de la réforme « qui ne saurait plaire à tout le monde », envisage de se rendre à Cannes pour le Mip TV avec son protégé Soum St-Félix là où le Dg et les directeurs des programmes sont habilités à se rendre à ce grand rendez-vous d’achat de productions et de films. Sûrement que le nouveau chef du service des Programmes de Rti 2 retrouvera des productions patriotiques, version Sidiki Bakaba, Thierry Legre, pour que les ivoiriens aient une Rti représentative de toutes les obédiences politiques. Entre-temps, la direction commerciale et marketing a été scindée en deux. Mariama Da Chagas demeure la commerciale en chef. L’un des aspirants au poste de responsable marketing aurait demandé un salaire de quatre millions de F. Depuis, silence. L’essentiel était de faire passer en douceur les amis. À la Rti, il y a à boire et à manger à satiété pour tous sauf pour une frange d’individus, trop Rdr et sûrement pas professionnels par voie de conséquence.

Des retraités ou en cours de départ plus actifs

Ce qui se passe à la Rti dépasse l’entendement intellectuel. Une fois, le temps de service achevé, sauf cas de force majeure, l’on fait valoir ses droits à la retraite. Dans cette maison bleue de l’espoir terni, l’on négocie pour ne pas partir à la retraite. Le Directeur de l’information, Traoré Abou a ainsi réussi la passe à deux. Il est cumulativement directeur de l’information avec tous les avantages liés à cette fonction et encore, directeur régional de Rti Bouaké. À ce titre, celui qui assure l’intérim, Brahiman Doumbia, est contraint de s’en référer à lui avant toute prise de décision majeure. Il a avec lui, un des véhicules de service de Rti Bouaké. Dans le cadre du service, il n’y a pas place pour la gérontocratie. D’ailleurs, Traoré Abou n’est le seul à tirer profit de cette situation de laisser-aller, de frustration contenue chez les autres. Wohi Douti, anciennement Directeur des Moyens Généraux est devenu, après son départ à la retraite, chargé de mission du Directeur Général. À ce titre sûrement, il a réussi à faire embaucher son fils, Douti Wohineu Leonel au poste de chef du service autonome du Développement et de la Création. Super, honte à ceux des jeunes diplômés ivoiriens de l’Istc et autres bonnes écoles et universités dont les parents sont pauvres, inconnus, assis aux villages. Le malheur talonne leurs fils. Pour une entreprise que l’on a annoncée financièrement au bord du gouffre, la Rti n’en présente pas moins, dans la dynamique de sa réforme, un visage autre que celui auquel les Ivoiriens étaient en droit d’attendre. Une autre française a débarqué depuis un mois à la direction de l’Information en plus des deux coopérants, amis dit-on du Dga. Le prochain a probablement subi la furia du parisien sera sans surprise le doyen Cisse Mohamed Lamine qui a reçu des mises en garde. La dernière porte sur la liste présentée pour la retransmission en directe du Conseil des ministres des l’Union Africaine qui s’est tenu a Abidjan, le lundi 25 mars dernier. Tout est parti de la relance de l’émission « Rti reçoit » présentée par Thomas Bahinchi. Les cafouillages constatés que des agents mettent sur le compte même du Dga retombent sur la tête déjà trop vieille du directeur de la Production. Il est sur des braises ardentes et sait que sa place risque d’échoir à un autre proche du Dga qui poursuit sa réforme personnelle dans le cadre général de la Rti. Dans la foulée, l’on serait tenté de demander qui est véritablement le Directeur Général de la maison bleu ? Lazare Aka Saye ou Ahmadou Bakayoko qui reforme à fond ? On peut dire que c’est bien le Dga qui est a la manoeuvre, son salaire étant de loin supérieur à celui des directeurs locaux, lui le parisien qui aurait une prime de « dépaysement » pour son retour dans son pays natal. Il faudrait au conseil d’administration clarifier les fonctions et rattraper cette injustice vis-à-vis du Dg Lazare Aka Saye, car on ne peut raisonnablement accepter ce tort. Même si comme le dirait l’autre, le concerné lui-même ne parle pas. En tout cas, contacté, il a préféré ne pas épiloguer. Stratégie pour ne pas subir la reforme, on ne sait plus jusqu’où ira Ahmadou Bakayoko dans sa réforme ? Mais il faut le dire tout net, la part belle faite à des proches jugés à tort ou a raison comme des partisans actifs ou passifs de l’ex-Parti au pouvoir commence à faire grincer les dents. Si sérieusement que l’on devrait s’attarder sur les conditions d’éviction et de promotion des uns et des autres, sans sentiment méchant. Ce serait juste une règle de bonnes gouvernances. Wait and see.

Adam’s Régis Souaga

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