Dominique Ouattara et Venance Konan rendent hommage au journaliste Doua GOULY

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Casamance

La première dame de Côte-d’Ivoire Dominique Ouattara n’est pas restée insensible à la disparition brusque de notre collègue Doua Gouly, journaliste, chef du service Grands Reportages au sein du quotidien gouvernemental Fraternité Matin. Le journaiste de 46 ans, est décédé dimanche matin sur le chemin de retour sur Abidjan, après avoir couvert la tournée du chef de l’Etat dans l’ouest de la Côte-d’Ivoire.

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Lu sur la Page officielle Facebook de Dominique Ouattara le 06 mai 2013

« Bonjour à tous,
Je voudrais vous dire combien je suis attristée du décès de notre frère journaliste Doua Gouly. Je l’avais revu à Man le samedi matin [24H avant son décès, Ndlr] juste avant la conférence de Presse du Président. Je l’avais salué et je revois encore son sourire en me disant bonjour. Je présente à sa famille toutes mes condoléances les plus attristées. Que la terre lui soit légère et que Dieu l’accueille au Paradis. Bonne journée. D. O.”

Editorial
Lundi, 06 mai 2013
Doua Gouly D. G.
Par Venance Konan in Fratmat

Il devint mon ami. En 2004, il fut sacré meilleur journaliste de Côte d’Ivoire. Après mon départ de Fraternité Matin, il eut des problèmes avec la direction du groupe et fut renvoyé.

Devenu DG de cette entreprise de presse, je lui fis appel, parce que je cherchais de grands reporters, des journalistes un peu casse-cous. DG aimait toujours aller sur les terrains difficiles, tels que le Liberia et l’ouest de la Côte d’Ivoire, chaque fois qu’il y avait des problèmes de sécurité. Il devint le chef du service des grands reportages de Fraternité Matin. Un jour qu’il se trouvait au Liberia, il m’appela et me dit : « DG, je te passe quelqu’un. » C’était Two For Five, une jeune libérienne qui avait fait partie des milices de Charles Taylor et Prince Johnson et dont j’avais parlé dans mes reportages sur le Liberia. La dernière fois que j’ai vu DG au journal, je lui ai fait remarquer que je ne le sentais pas beaucoup ces temps-ci. Et il m’a répondu qu’il avait eu des problèmes de santé.

Lorsque l’équipe qui devait couvrir la visite du Chef de l’Etat à Man fut constituée, il n’y avait pas son nom sur la liste. Puis quelqu’un me fit remarquer qu’il n’était pas content de n’avoir pas été choisi pour ce reportage. Il disait que lorsqu’il s’agissait d’aller crapahuter dans la boue et sous les feux des assaillants de l’ouest, c’était lui qui était désigné ; mais lorsque le Chef de l’Etat se rend dans cette région, on l’oublie. J’ai ri et je l’ai désigné à la place de l’un de ceux qui m’avaient été proposés.

Nous nous sommes vus à l’aéroport de Man, le 1er mai, peu avant l’arrivée du Chef de l’Etat. Après avoir échangé avec DG sur la façon de couvrir la visite du Président, je m’assis sous une bâche aux côtés de mes confrères, Brou Aka Pascal, Pca de la Rti et Alfred Dan Moussa, directeur de l’Istc et parent de DG. Une jeune fille qui portait un badge de la presse vint nous saluer. Après son départ, Dan Moussa me dit que c’était la fille de DG. J’ignorais qu’il avait une fille de cet âge qui était aussi journaliste. Puis, j’eus besoin d’aller me soulager. Je fis signe à DG et lui demandai de m’accompagner jusqu’à un endroit où je pourrais le faire, loin des regards. Pendant que nous marchions, il m’expliqua l’atmosphère à Man, les jeux d’influence entre les différents politiciens et l’état d’avancement des travaux promis par le Chef de l’Etat, lors de sa dernière visite. Je le revis après l’arrivée du Président, au moment où je quittais l’aéroport, et lui promis que nous nous retrouverions le soir, pour dîner ensemble. C’était la dernière fois que je le voyais. Ce soir-là, une grosse pluie s’abattit sur Man et des amis me retinrent à dîner. DG et moi ne nous parlâmes plus qu’au téléphone. Lorsque je l’informai que je rentrais à Abidjan avant la fin de la visite du Président, il me dit : « Hé, DG, tu t’en vas alors qu’on n’a même pas pu t’escroquer un peu ». Je lui répondis en riant : « Tu n’as pas eu de chance, DG. On verra ça à Abidjan. » Nous nous parlions au téléphone matin et soir. Je ne l’ai pas appelé dimanche. Il était censé rentrer avec le reste de l’équipe de reportage. Le coup de fil que je reçus de Man était celui d’une consœur de la télévision qui m’annonçait son décès, pendant qu’il rentrait à Abidjan. Quel coup, DG? Quel coup ?

Venance Konan

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