Soldat tué à Londres: le principal suspect avait été arrêté au Kenya

© ITV news / Sipa
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Le Point.fr

La police kényane l’avait arrêté en 2010, elle le soupçonnait de vouloir rejoindre les islamistes shebabs.

Michael Adebolajo, qui a revendiqué le meurtre à coups de couteau et de hachoir, avait été arrêté en 2010 au Kenya, près de la Somalie, la police kényane le soupçonnant de vouloir y rejoindre les islamistes shebabs, ont rapporté des journaux britanniques dimanche. Il avait été interpellé avec six hommes en novembre 2010 sur l’île kényane de Pate, selon The Independent publié dimanche.

Pate, à quelques kilomètres de l’île touristique de Lamu, est située à une soixantaine de kilomètres de la Somalie où opèrent les insurgés shebabs affiliés au réseau al-Qaida.

Après son interpellation, Michael Adebolajo, Britannique d’origine nigériane, a comparu devant un tribunal à Mombasa, la principale ville côtière kényane, au côté de plusieurs autres personnes soupçonnées d’être des islamistes, ont rapporté plusieurs journaux britanniques, photo à l’appui. Dans un rapport du tribunal, Michael Adebolajo est présenté comme un « Nigérian possédant un passeport britannique », selon le Sunday Telegraph.

Il a été détenu plusieurs jours avant d’être renvoyé au Royaume-Uni, selon la presse britannique. Lors de sa détention au Kenya, le jeune homme a été maltraité, ont affirmé plusieurs de ses proches, dont son beau-frère cité par The Independent on Sunday, Abu Zuybyr, et un ami interviewé par la BBC, Abou Nusaybah.

L’autre suspect avait aussi été interpellé

Par ailleurs, l’autre suspect dans le meurtre du soldat britannique, Michael Adebowale, a été interpellé par la police à Londres « il y a deux mois à la suite de plaintes de commerçants relatives à un groupe de musulmans », a affirmé le Sunday Telegraph.

Michael Adebowale, 22 ans, et Michael Adebolajo, 28 ans, sont soupçonnés d’avoir tué un militaire, à proximité d’une caserne, mercredi en pleine rue à Londres. Michael Adebolajo a revendiqué le crime dans une vidéo amateur, tournée par un passant à quelques mètres du crime, où il apparaît avec un hachoir et un couteau, les mains couvertes de sang. Il y explique, d’une voix posée, avoir agi en représailles au fait que « des musulmans sont tués quotidiennement par des soldats britanniques ».

Les dernières informations de la presse accroissent la pression sur les services secrets et la police britanniques. Le Premier ministre, David Cameron, a promis dès jeudi une enquête pour déterminer d’éventuelles failles du système, et un rapport préliminaire doit être rendu la semaine prochaine.

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