Biens mal acquis – Des bolides de Téodorin Obiang « bradés » pour 2,8 millions d’Euros aux enchères

Une Bentley ayant appartenu au fils du président de la Guinée-Equatoriale, et mise aux enchère à Drouot - Drouot
Une Bentley ayant appartenu au fils du président de la Guinée-Equatoriale, et mise aux enchère à Drouot

 

Vente judiciaire : 9 voitures prestigieuses aux enchères

Par Pierrick Fay
lesechos.fr

Commentaire de Lydie Boka, analyste risques-pays Afrique
« La vente des voitures de Téodorin rapporte 2,8 millions d’euros. Voici un pays où le revenu par tête est de 27.000 dollars (20.000 dollars en République Tchèque) mais si l’on y regarde de plus près, la richesse est dans les mains d’une minorité, et le classement sur l’indice de développement humain du PNUD nous indique qu’il n’est qu’à la 136ème place sur 187. Espérons que la vente profitera au peuple équato guinéen. »

Par Pierrick Fay
Le 8 juillet, l’Agrasc va mettre en vente des Bugatti, des Bentley, une Rolls ou encore une Maserati d’exception. Des véhicules saisis ayant appartenu à Téodorin Nguema Obiang, fils d’un chef d’Etat africain.

Téodorin Nguema Obiang est un amateur de belles voitures, de bolides rares et chers. Mais le fils du président de la Guinée-Equatoriale s’est fait confisquer fin 2011 les clés de neuf véhicules de luxe, qui seront vendus aux enchères le 8 juillet à la salle des ventes Drouot à Paris. Une vente judiciaire, puisque ces voitures ont été saisies dans le cadre d’une enquête sur « des biens mal acquis ». Suite à la plainte d’ONG pour des détournements de fonds présumés, la justice française avait en effet confisqué en septembre 2011 une dizaine de pièces d’exception, estimées au total à 5 millions d’euros. La police était descendue dans plusieurs parkings de l’avenue Foch à Paris, où Téodorin Nguema Obiang possédait un hôtel particulier. Il est actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

Une Bugatti Veyron soldé à près de 75 %.

Les amateurs d’œuvres d’art à quatre roues vont pouvoir assister le 8 juillet à une vente exceptionnelle , organisée par Maître Damien Libert, avec en pièce maîtresse une Bugatti Veyron 16.4 Grand Sport de couleur rouge et aluminium. Elle n’a que 1.209 kilomètres au compteur après presque deux ans de sommeil. Mise à prix : 600.000 euros. Un modèle similaire, Bugatti Veyron 16.4, plus ancien (2007), existe aussi en bleu foncé et clair pour un prix « plus accessible » de 450.000 euros. Neuves, ces voitures coûtent la bagatelle de 2,2 millions de dollars (1,68 million d’euros).

Autre pièce rare, une Maserati MC 12 bleu foncé et blanc nacré (2.328 km) est proposé à 400.000 euros. Il s’agit de l’un des 50 exemplaires fabriqués dans le monde. Téodorin Nguema Obiang possédait aussi une Porsche Carrera 980 GT jaune (950 km, mise à prix 180.000 euros) et avait un goût certain pour les belles britanniques. L’Agence de recouvrement et de gestion des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) mettra en effet aux enchères une Rolls Royce Phantom (120.000 euros), une Bentley Azure (70.000 euros) et une Bentley Arnage (50.000). Enfin dernier lot, une Mercedes Maybach 62 de 2004 avec à peine 8.100 km… Elle est proposée à partir de 40.000 euros seulement, car le toit en verre est légèrement endommagé.

La vente des voitures de Téodorin rapporte 2,8 millions d’euros. Voici un pays où le revenu par tête est de 27.000 dollars (20.000 dollars en République Tchèque) mais si l’on y regarde de plus près, la richesse est dans les mains d’une minorité, et le classement sur l’indice de développement humain du PNUD nous indique qu’il n’est qu’à la 136ème place sur 187. Espérons que la vente profitera au peuple équato guinéen.

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