« Découpage favorable au RDR » Ouattara contredit la Fondation Carter

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Ce que Ouattara a dit aux cadres de la région

Le Président de la République s’est entretenu dans la soirée du jeudi 28 novembre 2013 à la résidence présidentielle à Bouaké avec les cadres de la région du Gbêkê. Alassane Ouattara a saisi l’occasion pour répondre à ceux qui l’accuse notamment le Pdci d’avoir fait le découpage administratif pour assurer sa victoire aux présidentielles de 2015.

Le président du Conseil régional du Gbêkê, Jean Kouassi Abonoua, a au nom des cadres de la région demandé au chef de l’Etat de réviser le découpage administratif. En réponse à ses hôtes Alassane Ouattara a répondu n’avoir pas fait le découpage pour des ambitions électoralistes.

Pour moi, le découpage doit tenir compte deux facteurs: la géographie, c’est-à-dire la superficie et la population. Quand j’étais Premier ministre nous avions découpé la Côte d’Ivoire en dix régions. Il se trouvait que dix régions c’était suffisant. Après mes successeurs ont ajouté des départements. Je voudrais citer un seul exemple. Par exemple, la région des Savanes qui a été découpée en trois régions: le Tchologo, la Bagoué et le Poro. Toutes ces trois formaient une seule région découpée en trois régions aujourd’hui. La région la moins peuplée des trois, la Bagoué à elle a une population électorale supérieure à celle du Bafing. Cela veut dire que cela n’avait aucun sens dans l’ancienne dénomination d’avoir la Bagoué, le Tchologo et le Poro étant une région avec trois fois la population du Bafing. Ce sont ces corrections qui ont été apportées. Je ne veux critiquer personne. Je crois que les statisticiens peuvent entrer dans leurs ordinateurs les éléments de superficie et les éléments de population. Ils verront que le découpage actuel est le plus objectif possible depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire. J’ai demandé d’ailleurs que le ministre que le ministre de l’Intérieur puisse trouver l’opportunité d’expliquer cela en détail pour qu’on arrête des critiques qui ne sont pas fondées.

« Vous verrez qu’en réalité ce découpage même s’il n’est pas de l’avis de tous acceptable, il n’est pas loin de l’objectivité. Mais ce qui a manqué, c’est que nous n’avons pas pu faire le Rhdp à l’occasion des élections législatives. Je me suis employé. J’avais dit au président Bédié si nous avions réussi à faire le Rhdp dès les élections législatives nous n’aurions pas eu les problèmes qui semblent se développer et qui semblent être concentrés notamment à Bouaké. Je reconnais ce qui s’est passé à Bouaké. Mais malheureusement c’est le manque de solidarité au sein du Rhdp qui nous a amené dans cette situation. C’est pour cela que nous devons tout faire pour laver le linge sale à la maison, pour avoir une trajectoire qui consolide notre alliance et qui fasse en sorte qu’il n’y ait pas d’arrière pensée. En tout cas en ce qui me concerne, il n’y aura jamais d’arrière pensée dans mes décisions et mes actions ». La promotion des cadres du Gbêkê, est l’une des préoccupations évoquées par les cadres. Sur la question, le Président de la République a rassuré que les nominations sont faites de manières objectives. D’ailleurs « nous devons faire en sorte qu’on reconnaisse la compétence, l’expérience et que nous puissions aller au delà des considérations partisanes et politiques. Ce n’est pas toujours facile, mais ce que je dis aux uns aux autres, c’est que Alassane Ouattara ne forme que le gouvernement. Tout le reste, ce n’est pas moi. Je veux que vous le sachiez. Je n’interfère pas dans les nominations. Ceux qui sont au gouvernement avec moi le savent. Jeannot Kouadio Ahoussou a été premier ministre. Je travaille avec le premier ministre pour la mise en place du gouvernement. Je m’assure que toutes les régions de Côte d’Ivoire sont représentées bien sûr en tenant compte de la présence des partis politiques surtout ceux qui m’ont soutenus. Mais en dehors de cela, quand il s’agit de faire des nominations au niveau d’un ministère qu’est ce qui se passe ? Le ministre fait des propositions à un comité restreint qui est présidé par le premier ministre avec le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Justice, le ministre de la fonction publique, le ministre des Finances et tous les ministres qui contribuent à l’évaluation de la qualité de la décision de notre nation. Le comité se réunit, adopte ou rejette les nominations. Ensuite, il va en Conseil du gouvernement présidé par le premier ministre. Quand nous arrivons au Conseil des ministres je demande au premier ministre si le comité restreint a donné son avis. Quand il dit oui je dis : adopté. Avant-hier, je ne citerai pas de nom, nous avons eu des résultats du comité restreint. J’ai regardé la liste. J’ai vu que le ministre a fait des nominations des personnes d’une seule région. Une région importante du pays n’était pas du tout représentée dans les nominations. J’ai annulé toutes les décisions. Toutes les décisions de nomination proposées à Bouaké, je les ai annulées. J’ai demandé que le premier ministre reprenne ce travail et fasse en sorte qu’il y ait un équilibre dans les nominations. Je tiens à construire une nation. Et c’est comme cela que cela doit se faire ».

Le Président de la République a également eu des échanges avec les chefs traditionnels qui ont réclamé le statut, promis par le chef de l’Etat.

Abdoulaye Touré, envoyé spécial

L’Intelligent d’Abidjan
Titre: J-ci.net

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