Côte d’Ivoire Polémique sur la mort du jeune Gnonssian « témoin de Nahibly »

Goore Bi photo
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Polémiques sur la mort du jeune Gnonssian St Alex à Duekoué. Interpellé à Guezon le 30 décembre 2013 à 17 h par les forces de l’ordre, à 25 km de Duékoué. Il a été retrouvé mort à la morgue avec une balle dans…le pied. Pour les forces de l’ordre, Gnonssian St Alex connu sous le nom de petit Bahi était un gangster de grand chemin qui est mort des suites de sa blessure. Pour ses parents, Bahi a été tué parce-que, un rescapé des exécutions des jeunes enlevés sur le site des déplacés de Nahibly, non loin de Duékoué dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Ils soutiennent que c’est leur fils qui avait permis la découverte d’une fosse commune contenant six corps (Lire) . Les parents viennent de porter plainte. Pour ceux-ci leur fils n’est pas mort de sa blessure au pied…

St. Tra Bi

Côte d’Ivoire: mort suspecte d’un témoin de la tuerie de Nahibly

Article publié le : lundi 06 janvier 2014 à 01:42 – Dernière modification le : lundi 06 janvier 2014
Par RFI

Dans la nuit du 30 au 31 décembre dernier, un jeune homme mourait à l’hôpital de Duékoué, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Soupçonné d’avoir commis plusieurs braquages, Saint Joel Alex Gnonsian avait été arrêté quelques heures plus tôt par les FRCI. Mais ce jeune était aussi un rescapé et un témoin de la tuerie qui avait suivi l’attaque du camp de déplacés de Nahibly, situé à la sortie de Duékoué, en juillet 2012. Une tuerie attribuée aux mêmes FRCI. Bavure ou exécution ?

« Petit Bahi » comme on le surnommait, a été arrêté par les FRCI à Guézon dans l’après-midi du 30 décembre dernier. Dépouillé de ses vêtements de marque, probablement frappé, il est transféré au PC des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) à Duékoué. Il n’est pas envoyé à la gendarmerie comme le voudrait l’usage. Vers 22h, trois soldats le conduisent dans le village de Dahoua, près de Duékoué, où le braqueur aurait avoué avoir caché des armes.

C’est dans le cimetière du village que les soldats lui tirent dessus. Malgré l’absence d’éclairage et ses mains menottées dans le dos, ils assurent que le suspect a tenté de s’échapper. Touché au mollet gauche, le jeune homme est d’abord sommairement soigné à l’infirmerie du camp avant de mourir à l’hôpital cinq heures plus tard.

« Petit Bahi » était certes un braqueur, mais il était aussi celui qui avait montré l’emplacement d’une fosse commune de six cadavres en octobre 2012. L’enquête est au point mort, peut-être parce que des témoins assurent que ces hommes ont été tués par des FRCI, dont certains sont toujours présents à Duékoué.

→ A (RE)LIRE : Côte d’Ivoire: découverte d’une fosse commune près de Duékoué

Pourquoi cette fouille à la nuit tombée, sans gendarme ? Cette blessure au mollet visait-elle à corriger un criminel ou à le tuer ? Certaines sources sécuritaires évoquent une injection mortelle. Une autopsie pourrait permettre de répondre à ces questions. Une enquête a déjà été ouverte.

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