Malgré des pertes d’exploitation en 2013, Air Côte d’Ivoire pense grand en 2014

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Air Côte d’Ivoire amorce son décollage par Jeune=Afrique par Baudelaire Mieu
En un an d’activité, Air Côte d’Ivoire revendique 253 000 voyageurs transportés et un chiffre d’affaires de 28 milliards de F CFA (42 millions d’euros). La compagnie ivoirienne, qui a pourtant accumulé les pertes d’exploitation en 2013, compte doubler son chiffre d’affaires cette année.

Première année réussie pour la compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire. En 2013, la société, qui opère depuis son hub de l’aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, revendique avoir transporté 253 000 voyageurs et enregistré un chiffre d’affaires de 28 milliards de F CFA (42 millions d’euros).

Motif supplémentaire de satisfaction selon les dirigeants de la compagnie, Air Côte d’Ivoire a réussi à boucler sa capitalisation en novembre dernier, passant de 2,5 à 25 milliards de F CFA, notamment avec l’entrée du groupe ivoirien Golden Road Investments en remplacement du fonds Aga Khan. Mais, les défis auxquels reste confronté le transporteur (qui a accumulé les pertes d’exploitation au fil des mois) demeurent importants.

« Nous sommes encore en phase de développement, reconnaît René Decurey, directeur général de la compagnie. Nous parviendrons à faire des gains dans trois ou quatre ans, mais nous gardons le cap. » En 2014, Air Côte d’Ivoire prévoit ainsi de doubler son chiffre d’affaires à 52 milliards de F CFA (environ 790 millions d’euros).

Nouveau actionnaires envisagés

Par ailleurs, la compagnie, qui a besoin de fonds, projette d’augmenter son capital à 65 milliards de F CFA avant la fin de l’année en faisant entrer de nouveaux actionnaires. « Nous poursuivons les discussions avec de potentiels investisseurs. La Société financière internationale [filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, NDLR], la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et le groupe Compagnie Fruitière pourraient entre au capital de Air Côte d’Ivoire », explique le général Abdoulaye Coulibaly, président du conseil d’administration de la compagnie aérienne. « L’objectif de l’État ivoirien, souligne-il, est de se désengager progressivement. D’ici à trois ans, la part du capital qu’il détient passera de 65% à 40%. »

Pour le PCA de Air Côte d’Ivoire, la sous capitalisation des compagnies aériennes africaines et le montant exorbitant des taxes aéroportuaires mettent en danger la pérennité des compagnies aériennes sur le continent.

Ambitions

La compagnie ivoirienne, qui a financé l’acquisition de sa flotte à travers un montage mené par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), compte néanmoins poursuivre son expansion. « Nous avons acquis 2 bombardiers Q400 que nous réceptionnerons probablement entre septembre et octobre prochain, et nous avons une option sur deux autres. Nous prévoyons de tourner avec une flotte de 7 à 8 avions », révèle René Decurey.

Air Côte d’Ivoire réalise 68% de son trafic en Afrique de l’Ouest et 32% en Afrique centrale. La compagnie envisage de consolider ses 19 dessertes en Afrique subsaharienne francophone avant d’étudier l’ouverture d’une ligne directe vers la France.

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